En nuances…

crayonsMais qu’il est riche et complexe le spectre des couleurs. Celui de l’humain. Celui qui permet au sourire de pleurer ou de sourire à travers ses larmes… Celui qui dicte parfois la colère, quand les couleurs ne trouvent plus l’harmonie des mélanges et que l’essence tourne au gris. Celui qui devient silence lorsqu’il est emprisonné.

Mais qu’il est riche et complexe…

Qu’y a-t-il de plus beau qu’un arc-en-ciel un jour de pluie? Un dessin d’enfant si coloré qu’on ne devine plus ce qu’il représente? Ou encore le reflet de n’importe quoi à travers le regard de l’autre lors d’un premier rendez-vous?

Il est compliqué certes, mais on s’en fout… Ce sont ces couleurs qui nous rendent humains, subtiles, différents, créatifs, uniques et merveilleux…

Et parce que parfois elles se « pastellisent » à en perdre leur essence, il faut prendre un chemin. Quel qu’il soit. Emprunter une route au hasard d’une colline et retrouver l’essence, les sens…. En nuances….

À bientôt.

 

 

 

 

 

 

 

Mais parlons des « vraies affaires »

ImageMais parlons des « vraies affaires » et ce, dans des vrais mots sans statistiques mais qui reflètent la réalité d’une grande majorité.

Laissez-moi vous raconter un peu mon histoire… Pourquoi? Parce qu’elle ressemble à la vôtre, la tienne, la sienne…. La quarantaine avancée, femme monoparentale, je gagne un salaire correct qui doit correspondre au bas de la classe moyenne (comme je suis seule). Mais je ne me plains pas. J’ai choisi il y a déjà longtemps de remplir ma vie de plusieurs axes, le travail en est un parmi d’autres et je n’ai jamais eu l’ambition de devenir millionnaire. J’ai aussi la chance d’avoir de bonnes conditions de travail, ce qui n’est pas le cas de tout le monde.

Jusque là ça va. Chaque semaine je reçois ma paye qui est amputée de quasi la moitié de ce que je gagne :

Voici où se situe l’amputation ! (en général quand on ampute c’est qu’il y a infection!)

– Impôt fédéral -Impôt provincial -RRQ -Assurance emploi -RQAP -Assurances collectives -Cotisation syndicale -Reer collectif -Club social

Bon ! Nous vivons en société, il est donc normal pour moi de contribuer aux systèmes (éducation, santé, garderies, etc…)
Je dois également souscrire à des assurances et des rentes afin de coûter le moins cher possible à la société lorsque je ne pourrai plus travailler….

Les impôts sont très élevés, tout comme les taxes, mais je suis heureuse de faire ma part pour maintenir un système de santé  public, en forme, performant et adéquat!!!!! Bon ok reprenons : public. Car  le dernier qualificatif est le seul qu’on peut lui attribuer aujourd’hui ! Et c’est là que le bât blesse.

Et attention!!!! Loin de moi ici l’idée de critiquer les médecins, infirmières ou préposés qui font un travail du tonnerre dans des conditions parfois de désuétude extrême ! l’hôpital des années 2000 ressemble plus souvent qu’autrement à un hôpital de guerre, avec des brancards un peu partout, des trous dans les murs et tellement de risques d’infection qu’il y a des machines à savon antibactérien tous les 3 pouces… Mais bon… Vous le savez comme moi…

Ca fait deux fois en deux ans que mon « médecin de famille » et oui, j’avais la chance d’en avoir un, quitte la région. Mais cette fois-ci je me retrouve vraiment orpheline. Pourquoi? Sans connaitre les dessous exacts de la situation, les deux dernières femmes médecins que j’ai eu et qui étaient d’ailleurs extraordinaires étaient toutes deux immigrantes. Je présume donc, sous toutes réserves, qu’elles ont dû faire un temps « en région » et ont pu partir ensuite vers la grande ville ou ailleurs…. Alors me voici de nouveau dans la banque des orphelins car cette fois le médecin n’est pas remplacé.

Bien qu’étant en santé, ma condition nécessite un suivi serré et je me retrouve, comme plusieurs d’entre vous, devant ce choix :

Me battre pour trouver un médecin (chaque fois différent) pour remplir les formulaires de requêtes me permettant de passer les tests nécessaires ou… me tourner vers le privé…. Oh le méchant mot… Privé…. Et non, ce n’est pas mon choix, mais le système auquel je croyais et pour lequel j’ai contribué pendant 30 ans me laisse tomber… Il faut donc au moins se poser les « vraies questions » pour parler des « vraies affaires ».

Alors je me suis renseignée. Une clinique près de chez moi est prête à m’accueillir. Pour devenir membre, je devrai débourser 500 $ par année et ce, juste pour me garantir un « membership ». Ensuite, chaque service se paye. Houlala c’est tout un trou dans le budget ça…  Il y a aussi d’autres formes de forfaits. Comme un voyage tout inclus dans le Sud.  Une amie rentière me racontait il y a quelques années sa gêne à payer 1000 $ par année à une clinique dont je tairai le nom, afin d’avoir droit à toute une panoplie de tests et un bilan de santé complet. Et je comprends sa gêne. Elle n’était pas au niveau du montant à débourser car elle a les moyens, mais bien sur la manière car ses différents tests se tenaient à l’hôpital et donc engorgeaient encore plus le système public et sa longue liste d’attente.

Est-il possible d’avoir le courage de faire un VRAI diagnostic de nos systèmes publics et d’arrêter de mettre des « band aid » sur des cassures…. Les Vraies affaires, ca passe par des Vraies solutions et pour ça, il faut se poser les Vraies questions! Nos structures sont malades, lourdes, encrassées…. Je n’apporte pas de réponses, mais j’espère vous avoir donné le goût de vous poser des questions.

 

 

 

 

Fringale de Rock ‘n’ Roll !

ImageCa m’a pris un matin….

6 heures et quart….

Entre le moment de revêtir la tenue de travail et le masque coordonné à celle-ci et celui de réveiller la petite étoile qui dort au sous-sol et BANG! Comme un coup de fusil en plein cœur… Je les vois tous alignés; de bons soldats au repos… Mes vieux vinyls…. Autant de morceaux que de souvenirs… Autant d’images, de sensations… Mais où diable sont allées ces années… Le souvenir un peu gênant d’une lumière qui s’allume à minuit… La fin de la danse.. Et tu te rends compte que le garçon si confortable dans les bras duquel « Stairway to heaven » prenait tout son sens est un peu moins « joli » à la clarté…

« All of my love » et c’est le premier rasage de jambes… « Hotel California » ou le rêve de partir … Et oh combien de cours séchés à écouter « The wall »… « Dream on »…. mais encore…

Et voilà que cette soif d’écoute, de danse, de vie me chatouille les entrailles….. Aujourd’hui je reprends le contrôle du système de son… Désolée à tous les « Olivier, Marie-Mai ou One direction » de ce monde, mais pour quelques temps je vous demande de réintégrer vos quartiers dans le soubassement de la caserne…

Et puis….. Comme un couteau en plein cœur; je revois le chien, il y a quelques années, faire un festin de mes disques préférés….

Alors me voilà encore une fois, pour ne pas faire de pub, sur le site de Renaud-Bray afin de commander mes classiques du Rock ‘n’ roll….

Mais comme la roue tourne, tout comme l’époque et que les vinyls coûtent 3 fois le prix, c’est en compact que je pourrais flirter à nouveau avec ma gang de vieux rockers dans quelques jours… Ben oui, le contenant a changé, c’est ce que je me dis tous les matins devant le miroir, mais le contenu se bonifie et ne se démode pas… « He he mama, rock ‘n’ roll will never die »

La roue tourne, on la suit… Mais se tromper de chemin parfois, prendre un autre parcours, un détour, voir même un cul-de-sac, ça permet de découvrir ou redécouvrir des joyaux…. Sortir de la routine, se déstabiliser et surtout : se rappeler qu’on est vivant!

Yeah!

 

 

 

 

 

Rien à dire….

ImageParfois mieux vaut ne rien dire….

Il y a de ces semaines où les questionnements se chevauchent, les situations se fragilisent ou encore l’envie de parler, expliquer, justifier se fait sentir mais que le grand âge nous apprend à ne rien dire…. Ne rien dire entre les branches, avant que le moment propice ne soit là, s’impose de lui-même et offre place aux vraies réflexions, remises en questions ou points de vue… J’ai vécu une de ces semaines….

Une de ces semaines où parfois la réalité me semblait flirter avec la fiction…. Mais je vous rassure, je ne dirai rien.

Même si l’envie me titille de partir un débat sur le remboursement des frais de mères porteuses et que je n’ai pas du tout de réponse claire et nette à ce sujet mais bien un malaise profond, je ne dirai rien…

Même si la réaction de milliers de personnes cette semaine m’a donné honte à ma couleur !!! Comment peut-on encore oser juger les gens sur leur couleur de peau, orientation sexuelle, poids ou autre…  Mais je ne dirai rien…

Même si la connerie ou le manque de jugement d’une femme que je ne connais pas et qui est venue jeter des ordures ramassées dans le fossé sur mon terrain parce qu’elle a présumé d’une situation qui n’existait pas, je ne dirai rien.

Même si j’ai vécu une expérience surréaliste qui dépasse l’entendement mais qui est bien réelle et que je me promets bien d’écrire un jour malgré ma sainte horreur des promesses,  je ne dirai rien…

Alors je vous remercie de ne pas m’avoir lu ce matin car NON, je n’ai rien à dire…

 

 

Décalage….. ou la trahison du miroir….

Image

Peut-être suite à une semaine d’anniversaire. Peut-être aussi parce que les lunettes sont maintenant indispensables; peut-être encore parce que ma perception du regard des autres a changé… Les têtes ne se retournent plus sur mon passage……Mais surtout parce que mon miroir me le dit… me le répète et le répète encore….

Qu’il est grand ce décalage…. De plus en plus enveloppant…. détourné….. mesquin….. ratoureux!

Un ami me demandait récemment quel âge je pensais avoir. Très franchement, malgré certains muscles parfois, en dépit aussi d’une résistance un tout petit peu moins grande, j’ai la trentaine, le tout début de la trentaine tatouée sur le cœur. Parfois même je me surprends à courtiser mes vingt ans et lorsqu’une bande d’ados se déhanchent sur une musique un peu « trash » dans mon sous-sol, ben j’ai 12 ans, ou 14 ou 16…..

En fait, tant que j’aurais ce vouloir et ce pouvoir de m’indigner sur l’injustice, ce désir et ce plaisir à vouloir changer ne serait-ce qu’un tout petit peu les choses et que l’indifférence ne m’aura pas pourri le cœur, je serai jeune…Tant que cet amour de la découverte, du voyage, du nouveau sera plus fort que la peur qui parfois empêche de bouger, je serai jeune… Et si je me fie à mes parents qui flirtent avec le 80 et ont toujours cet œil allumé et vif, alors je mourrais bien jeune et bien après 100 ans!

MI-PARCOURS !

C’est de plus en plus étrange de se sentir si peu transformée  par en dedans et que le miroir, lui, me reflète un peu plus chaque jour l’image d’une autre…. Celle d’une femme qui a vécu intensément et qui porte un bagage, parfois lourd, et dont les cicatrices du temps ont laissé trace aux quatre coins des yeux….

Mais je me console en me disant qu’un miroir ne réfléchi que le reflet de quelqu’un… Alors même si les atours sont un peu défraîchis, l’essence est là ! Et de plus, elle s’est bonifiée par le temps….. J’ai gardé ma fougue et ma passion mais la sagesse a redirigé quelque peu le tir… On choisit ses combats…

Alors Miroir, tu peux venir autant que tu veux te mettre sur ma route et tenter de me faire ombrage… Tu peux venir et te multiplier comme autant de haies dans une course à obstacles…. Je sauterai… Je te contournerai…. Ou encore, je te regarderai et te dirai : OK j’ai vieilli ? et alors…… « watch out » mon ami…… Je suis là!

Mesdames, soyez dans la course et au diable les miroirs !!!

 

 

 

 

 

Il y a ceux…. et les autres

ImageOn vit dans un drôle de monde… Un monde où ceux qui parlent le plus et le plus fort ne sont pas forcément les développeurs et artisans du changement. Surtout après une campagne électorale comme celle qu’on vient de vivre, où l’injure n’avait d’égal que le vide parfois entourant les propos, j’ai le goût de sortir de ce cynisme canon…

Dans la vie il y a …..

Il y a ceux qui ont le goût…. Qui arrivent, passion au cœur avec leurs idées de fous parfois… On les reconnait par le diamant qui brille au fond de leur œil… Ils veulent développer, ou encore aider, poser une brique sur un mur de vie qui leur semble bancal…. Ils peuvent être jeunes et naïfs, vieux et sages, hommes ou femmes…. On les rencontre dans tous les milieux…. Et tous partagent la démesure parfois, mais celle de l’élan, celle du désir de créer, celle sans qui aujourd’hui, notre époque n’existerait pas….  Ben moi je l’aime cette démesure…. On a besoin de ces leaders dans toutes les sphères de la société, afin de faire avancer la justice, les valeurs, les projets….. L’humain……

Oh bien sûr, ils sont parfois maladroits !!!!!! Et alors…. On se relève et on recommence……

Et puis il y a les autres… Ceux qui ont les yeux éteints, les oreilles en passoire mais oh combien la bouche ouverte…. Ceux qui systématiquement préparent leur venin, avant même de savoir ce qu’ils vont contredire, piétiner ou huer, ils sont prêts…. Mais qu’apportent ils ces autres? Rien… Jamais rien….  À part le fait d’être les plus nombreux…..

Et bien moi ce matin je me redonne le droit de rêver!

Vive la démesure!

 

 

L’autre langue… ou la danse des pouces….

adoSalut!!
Salut!!
Sa va ?!
Oui toi?!
Ouaip! 🙂
Ktf?
Rien toi?!

PK ?
Rien ! :/ lol

La voici l’autre langue…. ou plutôt langage…. Celui des raccourcis, des symboles, des pouces qui dansent sur une surface de verre….
Au début j’ai eu peur de ce langage que je découvrais et dont plusieurs mots et nuances m’échappent encore… Puis j’ai observé, fouillé, participé à ces échanges de la génération qui pousse la communication jusqu’à la limite de la « petitesse » ou du droit au but ! Mais avec notre Twitter et son 140 caractères sommes-nous si différents nous les grands?

Je trouvais intéressant d’écrire un petit billet sur cet autre langage quelques heures avant mon passage au Salon du livre. En effet, si la langue française et ses multitudes de nuances me fascine et m’allume au point de passer certaines nuits blanches à écrire, réécrire et réécrire encore une phrase pour trouver le mot juste en littérature, cette autre façon de communiquer m’interpelle aussi dans ce qu’elle a de miroir de cette ère du « va vite », mais surtout dans ce qu’elle est; soit : un autre langage…

De mon point de vue, les ados ne « désapprennent » pas le français en apprenant le « sms » ils deviennent bilingue… Ils saisissent très bien la différence entre les deux et ont su développer un langage adapté aux plateformes de communication qui s’offrent à eux.  Je crois profondément que notre rôle de « grand » doit se limiter à les accompagner (non défendre) dans cet apprentissage de la communication en temps réel, de leur montrer les limites et les dangers de celle-ci si elle est mal utilisée et… de leur faire confiance…. Être parent, être vigilent….

Je suis convaincue qu’on peut maîtriser et chérir sa langue tout en s’exprimant…. dans l’autre langue… Et chaque jour, cette grande fille fille qui partage ma vie et s’exprime si bien dans les deux « langues » me le prouve…

 

Mon malaise politique ….

Me seImagemble qu’on en passe ces dernières années du temps en campagne électorale… En débat… en chamaillerie…. Ok, ce n’est pas nouveau, mais cette fois-ci ça m’agresse….

Je me suis posée la question mais d’où vient ce malaise profond qui me tenaille les entrailles quand je lis, j’écoute mais surtout quand je regarde nos joueurs politiques dans l’arène…

Et je crois que j’ai trouvé. Ce n’est pas moi qui suis blasée, la politique m’allume encore dans ce qu’elle a de plus noble, soit être un outil de changement, de saine gestion, d’idées, de respect, de valeurs, de développement, de vision, parfois de combat; bref, quand elle se transforme en tribune et véhicule d’actions grâce à la confiance que le peuple confie à des gens  » d’exception »…

Loin de moi l’idée ce matin d’arbitrer ces plate-formes, de gauche… de droite… du centre… qui prônent l’économie ou le  « social », le développement ou la santé… L’éducation ou l’innovation!

Pourquoi? Parce que pour moi tout cela est intimement lié. Pour avoir un filet social solide et au service des citoyens,  il faut aussi avoir une économie forte et prospère…  Pour exploiter nos « richesses »  il faut protéger notre environnement et la Terre de nos enfants… Et l’éducation ne passe-t-elle pas forcément par l’innovation… À l’ère où le pouvoir, qu’il soit de gauche ou droite devient une machine si lourde qu’elle n’est plus capable de virer du bord du gros bon sens, moi je m’inquiète…

Des bonnes idées il y en a dans tous les partis, ou presque!!!  mais quand le Ping pong politique devient une joute oratoire ou les idées passent au second plan, mais que ce qui compte c’est de faire plaisir à ceux-ci et ne pas choquer ceux-là pour ne pas perdre de votes… Moi je m’inquiète…. Quand nos politiciens changent de discours à peu près aussi souvent que de cravates, moi je m’inquiète…  Quand la communication est si importante aujourd’hui que des candidats moins « exposés » n’ont pas la chance de faire valoir leurs idéaux, moi je m’inquiète… Quand le discours se transforme en arme pour frapper l’adversaire plutôt qu’en porte-voix pour partager une vision de l’avenir… Moi je m’inquiète.. À l’ère du retour du Sophisme et de la langue de bois, moi je m’inquiète…

Je rêve du jour où je pourrais répondre à ma fille de 12 ans qui me répète maman c’est plate la politique… ben non regarde, écoute….. Des femmes et des hommes que nous avons élus, travaillent ensemble, dans le respect de tous et chacun, pour nous bâtir une société plus juste, équitable, en santé et prospère!!!! Ils travaillent au développement de notre Québec et de ses richesses et talents ! Ils travaillent pour toi! Ils travaillent pour le gros bon sens!!! Ce serait magnifique non?

 

D’audace et d’aplomb; déchirure et passion….

ImageMes amis savent que je connais Brel par cœur, sous toutes ses coutures, de toutes ses couleurs…. Que je sais même qu’il est mort un dimanche, j’avais 12 ans; et ce fut ma première peine d’amour…. Combien de nuits, ou plutôt de matins, à refaire le monde à travers ses chagrins…

Mes amis savent que la môme Piaf, avec son amour vitriol n’avait d’égal que nos fantasmes de mauvais garçons rencontrés au hasard d’après-bars… Ces années de folie… Quand le jour se noyait dans la nuit…

Mes amis savent que la fille de Montréal que je suis en connait les détours, les ruelles, les théâtres, les empreintes…. et que j’en ai vu passer des troubadours au lever du jour….

Mais amis vous ignorez qu’hier soir au Saint-Denis, j’étais bien fière de MA Mauricie…. Et de son diamant brut qui d’un envol s’est approprié… que dis-je a enlacé, embrassé, ATTAQUÉ ….. l’amour au poing; ce répertoire sacré.

Merci Fabiola pour ce moment de chair et de frissons…..

8 mars…. Arrêt sur image…

8 marsPourquoi une journée internationale de la femme?

L’année dernière à pareille date, je commençais mon billet ainsi. En effet, un jeune collègue m’avait posé cette question en ajoutant « il n’y a aucune différence entre les femmes et les hommes. »

À première vue, c’est rassurant d’entendre de tels propos dans la bouche des générations qui poussent…  Mais en même temps, quand je regarde l’actualité aujourd’hui, j’ai froid dans le dos. Bien sûr, on a encore du chemin à faire au niveau de l’équité salariale, de la présence des femmes à des postes de direction, en politique, sur des Conseils d’administration, etc… Mais ce n’est pas de cet aspect que j’ai envie de parler aujourd’hui.

Ce qui me saute aux yeux depuis quelques mois c’est l’abondance de nouvelles et d’images inquiétantes sur la banalisation à outrance de l’image corporelle des filles, de  l’hypersexualisation qui revient de plus belle et de la violence sexuelle. Et pas besoin d’aller voir ailleurs pour ça, ou dans les autres cultures, nous sommes tout à fait capables de déraper ici, comme des grands; par NOUS, chez NOUS… Comme parent, on ne peut que se questionner, parfois s’indigner et surtout travailler à changer les choses, accompagner nos enfants.

Sans compter le côté pervers des médias sociaux qui rend accessible et banalise toute image… Et attention, loin de moi l’idée de bannir les médias sociaux pour les jeunes, je suis de ceux qui pensent que ces outils font partie de leur monde, sont devenus leurs moyens de communication et que nous avons le devoir de les accompagner afin de les guider dans leur relation à l’image, à l’autre, dans leur compréhension des subtilités et ce n’est pas par l’interdiction que ca passe. Mais bon, c’est un autre débat.

Sommes-nous en train de reculer???

Je pense que OUI !

Que ce soit ce viol collectif étouffé dans un milieu universitaire, ou plus simplement ces videoclips de chanteuses qui frôlent la pornographie,  ou encore, les questions que les jeunes posent maintenant aux lignes d’écoute, sur la sexualité de groupe, la violence sexuelle obligatoire, etc… comme me rapportait une amie qui travaille dans le domaine… J’ai peur… Comme femme, comme mère, comme humain…..

J’ai peur surtout de la réaction ou plutôt de l’absence de réaction au contact de ces millions d’images. Comme si faire l’amour à sa chaise en tenue légère pour accompagner sa chanson destinée à des ados et pré-ados était juste …. Normal ….. Comme si le rôle de la fille redevenait dans l’image celui de l’objet de désir et ce, à un très jeune âge… J’ai peur….Comme si il fallait confiner les sexes chacun dans un rôle prédéfini. J’ai peur de voir ma fille grandir dans ces millions d’images… La sexualité n’a rien de banal!!! Elle s’apprivoise, se développe…. doit se chérir !

Je m’inquiète de cette insensibilité que les jeunes (et moins jeunes) développent devant cette banalisation de la violence, du pouvoir sexuel sur l’autre, du rapport de force tordu… de la dérape…. de la dérape…. de la dérape….