Me voilà repartie dans un tourbillon d’il faut que… Je dois absolument… C’est aujourd’hui…. Bref, il y a une semaine que je n’ai pas écrit de billet alors la moelle de substance écriturale se doit de dégouliner….
Mais pourquoi? Au fond, si ce qui paraît être un abîme tout blanc et tout profond devant moi n’était que la première note d’une symphonie d’inconnus; qui de trous noirs en pages blanches m’amenait vers un sujet délirant et incontournable à en faire baver Mauriac?
Et si, au contraire, cette parenthèse du réel ne se voulait qu’un moment de solitude où le rebond de la vie, les événements passés, présents, futurs s’amusaient simplement à se confondre pour se tailler une place dans cette réflexion matinale…
Est-ce vraiment important? Si la destination du jour n’était pas le sujet sur lequel élaborer, se questionner, philosopher, mais simplement sur la manière… La démarche…. Un arrêt dans le temps… Au milieu de ce flot de quotidienneté qui nous pousse, tous les jours, à replonger dans un amas de routines pas toujours passionnant mais… disons…..adéquat… qui permet de maintenir un équilibre, si fragile soit-il parfois, entre le : je dois, je veux, j’aimerais…
Voilà…. Ce matin je me suis levée pour me rappeler de ne pas perdre cette qualité de doute, d’inconnu, de frisson qui s’installe avant chaque trait de crayon ou de clavier… Comme un premier amour à jamais renouvelé. J’aime ce vide épeurant de la page blanche qui me permet, l’espace d’un cours moment de n’être qu’avec mon trac… mes idées… mes envies… Loin du devoir et des impondérables de la vie….
Quand les mots se fréquentent sans connaître le but premier de leur rencontre, c’est un magnifique moment ancré dans le temps… En direction d’une des portes du possible…