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Chroniques d'une polyscripteuse

~ ou l'écriture en mouvement…

Chroniques d'une polyscripteuse

Archives de catégorie : puisqu’il faut en parler

Au-delà des Ismes, les chemins de la violence

27 dimanche Nov 2022

Posted by Marjo in Humeur, politique, puisqu'il faut en parler

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Le schisme c’est la rupture…. La rupture avec un courant de pensée. La rupture avec une société.

Quand j’ai su il y a plus de 20 ans, que ce petit bout de vie qui prenait forme en moi serait une fille, une multitude d’émotions se sont croisées en quelques secondes dans ma tête et dans mon cœur. L’une de celle-là était la peur. D’instinct je ne pouvais faire fi de ma propre histoire et de celle de tant de mes connaissances. Parce que oui et sans vouloir me placer en posture de victime, j’ai été agressée, j’ai subi de la violence, de l’abus, de la manipulation et du contrôle abusif.  Je suis une #MeToo des temps modernes non sortie du placard mais sortie du tourment.

OUF C’est dit. Et je ne voulais pas en parler. Non je ne voulais pas en parler. Le sujet est et sera traité par des gens beaucoup plus qualifiés que moi pour le faire alors NON, je ne voulais pas en parler. Et pourtant ça tourne en boucle dans ma tête, comme le ver d’oreille d’une société malade dont les chemins se perdent à coups d ‘ismes ou de schismes…

Le schisme c’est la rupture…. La rupture avec un courant de pensée. La rupture avec une société. Le Schisme est en général nommé en rupture face à une religion. Mais qu’advient-il quand celui-ci est une rupture avec le savoir-vivre ? La dignité ? Les codes moraux ? Le bien versus le mal ? La vie en société ?

Mais que sommes-nous collectivement devenus ? Mais que le pétage de plombs a le dos large… Mais que le pétage de plombs a le dos large

De tous les Ismes (les négatifs, pas les positifs) outranciers qui planent comme des charognards sur  notre société, l’actualité nous en renvoie deux ces temps-ci, sexisme et racisme,  qui se gonflent à coup de pouvoir, de contrôle ou d’indifférence et se transforment bien trop souvent en agression.  Je dis deux parce que bien que cette violence n’ait ni race ni culture, tant de femmes autochtones sont disparues, au fil des ans, au fil de notre indifférence. J’ai d’ailleurs écrit il y a quelques temps un billet sur ces orphelines d’attention :  Je m’appelle Abigail…

Mais revenons à l’actualité et ces féminicides qui nous pètent dans la face. Comme si cette pandémie, après nous avoir reflété la fragilité et parfois l’indécence avec laquelle nous traitons nos aînés, venait maintenant nous rappeler cette violence faite aux femmes qui s’insinue dans tous les milieux, lentement, sournoisement, à travers un contrôle abusif et malsain qui rapidement se transforme en cycle de la violence. Que celle-ci soit psychologique, physique, économique ou sexuelle, la violence, c’est la violence.  Ça fait mal, ça fait peur, ça écœure… Et on en meurt… Et quand  la femme tente de traverser le mur de ce contrôle, la violence gonfle le thorax et à son apogée survient le féminicide.

NON la violence conjugale n’est pas née de cette pandémie.

NON, les féminicides n’existent pas que depuis l’insertion de ce mot dans le P’tit Larousse en 2021.

NON ces chemins de violence ne disparaitront pas à coups de Pfizer, de Moderna ou d’Astrazeneca.

Au-delà de l’augmentation de budget pour les ressources d’aide aux femmes victimes de violence conjugale et des ressources d’accompagnement pour hommes violents, nous devons aussi collectivement nous mobiliser pour casser ce cycle. Le détruire à tout jamais. Pourquoi sommes-nous toujours si frileux d’aborder de tels sujets à l’école ? l’éducation sexuelle, le civisme, le respect, l’égalité, le désir d’équité et de justice, ça s’apprend.

Aucun enfant ne vient au monde raciste ou sexiste.

Et si un jour ma fille met au monde une fille, la peur ne devra pas faire partie de la multitude d’émotions qui grandira en elle. C’est maintenant qu’il faut casser ce cycle. Et que nos ismes collectifs soient ceux-ci :

  • Humanisme
  • Altruisme
  • Féminisme

Et pourquoi ne pas finir sur un néologisme qui serait le bienvenu : ÉQUITISME !

Droguée de père en fille…

06 dimanche Jan 2019

Posted by Marjo in Divers, Humeur, puisqu'il faut en parler, Uncategorized

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voyage

Même si je ne l’ai pas reçue en intraveineuse cette drogue, elle me coule dans les veines depuis aussi longtemps que je m’en souvienne. Et, sans doute par manque de protection et de prudence, je l’ai à mon tour transmise à ma fille.

Tu n’as pas idée à quel point cette bibitte me chatouille les entrailles, sans relâche, jusqu’à ce que je mette à naviguer à nouveau pour trouver la prochaine destination. Comme si ce besoin de découvrir, d’aller à la rencontre de l’autre bout du monde était ma maison et que je rentrais ici simplement faire escale entre deux espaces-temps.

Toi, oui, oui, toi qui me lis ?

Je sais que tu comprends. Ou si ce n’est pas le cas c’est que tu as la chance d’être immunisé ou de ne pas avoir été en contact avec cette drogue puissante, qui elle, n’est jamais en rupture de stock à aucune SQDV (Société québécoise des voyageurs). L’enjeu c’est de trouver le temps et l’agent nécessaires à sa consommation. Oh combien de beaux divans et de belles maisons sont restés dans les catalogues afin de me permettre de me promener sur les courbes enivrantes du globe.

La première dose reçue je ne m’en rappelle pas. Je devais avoir à peine quelques mois. Mais je sais que dès ce moment plus aucune guérison n’était possible. Mon père m’a légué ce besoin intrinsèque de caresser la Terre, d’Est en Ouest et du Nord au Sud.

J’ai cependant développé une protection bien à moi pour ralentir un peu mes ardeurs. Je n’ai créé aucune relation d’amitié avec l’avion. Pour moi il est un mal nécessaire. Il me fait peur, il me fait mal, bref je ne l’aime pas. Mais comme c’est bien difficile de se rendre en Europe ou en Afrique en train… Disons que ce manque d’affinités que nous partageons, espace un peu nos rencontres. Jusqu’au moment ou le manque d’air se fait ressentir si fort que je danse un tango endiablé avec cette carcasse volante histoire d’assouvir mon besoin.

Je ne sais pas quel sera mon prochain rendez-vous, ni avec qui. Peut-être avec moi ? Mais déjà les effets du sevrage se font sentir et j’entends l’écho de l’appel de l’ailleurs…

Alors bonne année mes amis et que celle-ci vous préserve de la drogue de la découverte, du voyage, de la curiosité, du besoin de l’ailleurs… Et qu’elle vous garde tranquille dans vos pantoufles au coin du feu…

 

 

 

 

 

 

Au diable les résolutions !

31 lundi Déc 2018

Posted by Marjo in Humeur, puisqu'il faut en parler, Uncategorized

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reso2Parce qu’elles sont pernicieuses, nocives, coquines et plus souvent qu’autrement irréalistes, je jette au feu toutes résolutions ou promesses que j’aurais souhaité faire aux autres ou à moi-même pour 2019!!!

WOW! Mais ça fait du bien. ha! ha! ha! Je vous « emmerde » dames résolutions! Avec vos allures de « je sais tout » et de « je suis meilleure que toi », je vous tourne le dos! Vous voilà bien désabusées, seules sur votre chemin parsemé de bonnes intentions!!!

J’ai une sainte horreur des promesses… Quelles qu’elles soient. Qui a le contrôle sur ses promesses? Personne. Parce que tant de facteurs étrangers à soi ou son désir d’accomplissement entrent en ligne…. J’ai horreur des promesses, parce que lorsque je promets je m’attends à réaliser ce que je promets…. Et Oh gare à la culpabilité si cela devient mission impossible.

J’ai horreur des promesses parce que si quelqu’un s’engage envers moi j’y crois mordicus et je ne peux qu’être déçue… Car l’attente, grande amie des promesses me rappelle à l’ordre plus souvent qu’autrement! Bref, au diable toutes les résolutions et promesses de ce monde et passons au mode action!

Un petit pas à la fois, dans des chemins tortueux, décorés de doutes et d’obstacles, mais qui ne peuvent faire autrement que de donner des résultats… Un petit gain ici,

mieux

une amélioration là… Tiens le croisement environnement, développement durable, exercices, habitudes de vie saines, etc…Et voici l’amitié, l’amour, l’engagement, le travail….. Tant de croisements, tant de chemins…. Et le seul moteur utilisé devient celui du : je fais ce que je peux et ce que je peux je le fais bien, avec tout mon cœur, mes forces, mes faiblesses….. Ma fragilité….. Et ce « faire se peut » devient l’action. Le jour après jour. La vie…

Alors au diable les résolutions et bonjour 2019!

J’emprunterai tes chemins un petit pas à la fois et je ne peux que souhaiter tracer des petits bouts de bien dans le sillon de ton année… Mais sans promesses et sans résolutions….

Bonne année !

L’un des nôtres…

18 dimanche Nov 2018

Posted by Marjo in Humeur, puisqu'il faut en parler, Uncategorized

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yannick

Dimanche 18 novembre.

Je devrais être fébrile à l’idée de revoir ma gang de travail. À peine trois semaines que j’ai changé d’emploi et pourtant j’ai l’impression que ça fait deux ans. On s’est donné rendez-vous tout à l’heure dans l’un des plus beaux villages de la MRC de Maskinongé. Y a un gros soleil qui reflète sur la neige blanche, c’est magique, féerique…

Je devrais être fébrile. Je le suis. Mais le sourire de retrouvailles laisse place à un grand trou; juste là, au fond de ma poitrine. Un trou qui rassemble tristesse, incompréhension, culpabilité, impuissance… Un trou qui donne le goût parfois de dire maudite vie que t’es donc pas facile à vivre…

Aujourd’hui on va dire adieu à l’un des nôtres.

Yannick, t’étais pas le plus bruyant, ni le plus drôle.
T’étais pas celui qui prend les devants afin qu’un esprit de gang se développe et se consolide.  Mais t’étais là, tout le temps et depuis si longtemps. Toujours prêt à rendre service.

Je me souviendrais de ta musique, de la fierté dans tes yeux quand tu me faisais écouter un nouveau morceau. De ton petit air gêné quand on se croisait dans le corridor, même après toutes ces années. De ton amour inconditionnel des animaux. De ta démarche, ton pas décidé qui donnait l’impression que tu savais exactement et tout le temps où tu t’en allais…

J’aurais voulu voir cette tristesse qui t’habitait. J’aurais voulu t’aider… J’aurais voulu comprendre…. Mais je n’ai pas vu… pas compris… pas aidé… Je te demande pardon…

Et je lance un appel à tous mes ami(e)s. Tu as mal ? Ne reste pas seul. Y a toujours un lendemain… Y a toujours une solution. Reste des nôtres  ❤

1 866 APPELLE (1 866 277-3553)
24 heures par jour
7 jours par semaine

bois-neige

 

Mon armistice à moi…

11 dimanche Nov 2018

Posted by Marjo in Divers, Humeur, puisqu'il faut en parler, Uncategorized

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mama-v-0-b

Je suis de votre chair, de votre sang.

La guerre a pris mes grand-parents. Sans les connaître, ils coulent dans mes veines et aujourd’hui je me souviens. 1940.  Alsace. En plein milieu des combats.

Il avait l’âme à l’action et à la Résistance. L’explosion d’un train. Une fraction de millième de seconde, mon grand-père devenait un souvenir.

Ma mère avait à peine plus d’un an et son frère était toujours dans le ventre de sa propre maman. Il n’aura pas de père. Mon oncle Fernand est né « Ferdinand » car l’Allemagne à ce moment avait conquis la belle et rebelle tricolore. Imaginer l’époque me soulève l’indignation et monte en moi une vieille trace de colère et d’incompréhension. Mais Pourquoi ? J’ai comme un besoin ardent de sauver et défendre les miens…. Mais on ne refait pas l’Histoire…

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Ma grand-mère a rejoint son amour quelques années plus tard. Fatiguée, malade, à bout de souffle et de cœur de cette guerre meurtrière qui lui a volé le plus profond de son âme. C’est donc orpheline que ma maman à moi a grandi. Tant bien que mal, entre les orphelinats et sa grand-maman. Burinée de douleur, de souvenirs et d’images. Même 40 ans plus tard le son d’un feux d’artifice réveillait en son œil, l’espace d’un souffle, une frayeur innommable.

Elle ne m’a que peu parlé de cette guerre, de cette enfance volée, des moments de douleur si vive et intense. Parce que les mots ne peuvent qu’arrêter de décrire une fois un certain degré d’horreur dépassé.

On ne peut comprendre le passé., On ne peut que l’accepter. Mais la victoire de la vie sur cette guerre maman, est qu’aujourd’hui, même si tu n’es plus là, tu as trois magnifiques petits-enfants, qui continueront à vivre avec le sang des sacrifices dans leurs veines, dans leur cœur. C’est la revanche et la victoire de la vie.

C’est mon armistice à moi…

Aujourd’hui je me souviens…

Marjolène-Cloutier-74-nb-low

 

 

 

 

 

 

 

 

Demain l’aventure…

28 dimanche Oct 2018

Posted by Marjo in Divers, Humeur, politique, puisqu'il faut en parler, Uncategorized

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Hilly Road

J’ai toujours pensé que la destination se devait d’être de changer un tant soit peu le monde… Un petit pas à la fois. Que ce soit d’essayer de décrocher des sourires sur le visage de collègues, donner un peu d’espoir à celui qui n’en a plus, contaminer un enfant avec le don de soi ou encore se laisser contaminer, ce qui est beaucoup plus difficile… Mais poser un geste, un tout petit geste…

Depuis aussi loin que je me souvienne, j’ai ce besoin d’avoir un impact, si petit soit-il, sur la vie de quelqu’un. Ce besoin de me dire que ma journée s’est avérée « payante » que j’ai pu faire une toute petite différence…

Depuis aussi loin que je me souvienne, cet appel de justice, d’équité et d’amour pour l’autre fait allumer un feu en moi et me donne le goût de me battre. Me donne le goût de foncer.

Au fil du temps (et qu’il passe donc ben vite celui-là!) divers chemin m’ont guidée à répondre à cet appel. Que ce soit en maison d’hébergement pour femmes et enfants victimes de violence conjugale, où j’ai appris le sens du mot résilience avec un grand R, où j’ai vu tant de souffrance, mais aussi d’espoir et de « miracles »… ou encore à la MRC de Maskinongé où j’ai passé les huit dernières années et où j’ai eu la chance de côtoyer tant de gens exceptionnels. J’ai essayé, à ma façon. avec une plume parfois ou encore un bâton, d’ouvrir des portes de projets et d’actions.

Ce n’est pas toujours possible, c’est souvent éreintant et frustrant, mais c’est cette destination : « changer un tant soit peu le monde » qui  m’habite et m’allume chaque jour de ma vie.

Dès demain matin, je garde le cap mais je change de moyen de transport. Une nouvelle aventure commence. Je rejoins un homme que je connais bien et pour qui j’ai un profond respect. Un homme qui a le cœur et les convictions à la bonne place et qui, je n’en doute pas une seconde, travaillera d’arrache-pied pour les gens, les organisations et les entreprises de son comté.

Merci Simon Allaire!  Merci pour la confiance que tu m’accordes, merci de me donner la chance de travailler différemment vers l’atteinte de ma destination de départ… C’est un honneur et un privilège de me lancer dans cette aventure avec toi à titre d’attachée politique… Et même si j’ai horreur des promesses, j’en fais une aujourd’hui, soit celle de mettre tout mon cœur dans cette nouvelle aventure !!!

Simon

 

 

 

 

 

 

 

Il était un boisé…

30 dimanche Sep 2018

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boise3

Au delà des promeneurs et habitants du quartier qui s’indignent haut et fort d’une potentielle coupe dans ce boisé joli, je me suis demandée pourquoi la colère et l’envie de te protéger s’est rendue jusqu’à toi, à toi ou moi…

Sans avoir la prétention de détenir la vérité, je pense posséder un p’tit bout de réponse.

Collectivement, on en a marre. Marre de voir nos richesses s’envoler pour toujours plus et plus de production, de consommation, de développement aveugle. Marre de cette vie qui va si vite et oublie parfois de réfléchir avant d’agir. Marre de devoir expliquer à nos enfants que l’équité n’existe que sur papier et que les choix que nous prenons au Nord ont un impact au Sud. Marre d’entendre ces climato-sceptiques répéter que tout va bien dans le meilleur des mondes…

Alors toi ! Joli boisé que je ne connais pas, tu représentes ce TROP partout autour de nous. Tu n’as rien demandé, si ce n’est offrir une aire de jeux à des chatons de passage, ouvrir tes bras verdoyants aux promeneurs du dimanche et surtout, souffler ton air aux poumons encrassés que nous sommes. Trois-Rivières, ville TRès polluée. La première au Québec selon le palmarès 2016. Qu’on se réjouisse, pour une fois, on bat la métropole !!!!

Loin de moi l’idée de vouloir faire une leçon de morale ou de m’enfouir la tête dans le sable bitumineux. Nous avons besoin de richesses économiques, nous avons besoin d’essence, nous avons besoin de main d’oeuvre et donc d’attirer de nouvelles familles en notre belle Trifluvie. Mais a-t-on besoin de le faire de cette façon ?

N’y a-t-il pas moyen d’offrir un second souffle à des quartiers existants ? La  revitalisation, quel beau, stimulant et cohérent défi en ces années 2000…

On ne change pas ses habitudes en deux temps trois mouvements. Il m’arrive encore de jeter du carton à la poubelle, mais mon ado me ramène TRès vite à l’ordre et si je prends le temps de réfléchir à mon geste, alors évidemment je change de bac.

Alors tu sais joli boisé, je crois qu’il est temps de prendre son temps !  je crois que cette colère collective qui monte à ta défense représente ce goût, ce désir, ce besoin !!! de réfléchir avant d’agir, de préserver le joyau que tu es et pourquoi pas, de te rendre contagieux.

boise2

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce matin j’ai le goût de parler de toi..

28 samedi Juil 2018

Posted by Marjo in Divers, puisqu'il faut en parler, Uncategorized

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vagabond

Oui oui, de toi…

De ta façon de me regarder, la tête un peu penchée, l’œil discret. De ta façon de te promener, mains dans les poches, comme si l’itinéraire n’était jamais fixé.

Moi j’te dis bonjour quand j’te vois, tout le temps. Tu me rends mon salut, du moins à moitié,  l’air de te demander si vraiment le mien t’était adressé. Ben oui l’ami, c’est pour toi ce sourire qui tout naturellement se forme quand je te vois.

Tu sais, j’ai le goût de te parler, de t’écouter, de connaître ton histoire alors je m’approche un peu plus à chaque rencontre. Je m’approche tout doucement, afin de t’apprivoiser. Qu’il semble lourd ce passé qui t’a ainsi figé dans une vieillesse précoce et solitaire.

Ton histoire pourrait être la mienne et ça… Je le sais. La ligne est mince, le cœur fragile…

Oh non tu ne fais pas pitié, bien que je sois bien sûr sensible à ta souffrance, ce n’est pas du tout le mot qui me vient, ne t’en fais pas… Loin de moi l’idée de projeter la honte au dessus de toi alors s’il-te-plait, lève la tête et regarde moi, parle-moi. Un maux à la fois.

Tu n’es pas seul mon ami. Tu ne le sais pas, mais je suis là, il est là, elle est là, nous sommes près de toi.

Tous ces gens qui vont trop vite et qui détournent le regard en te voyant, ne le font que par maladresse, inconfort, gène. Ils sont coincés dans cette folie qui va trop vite, dans le manège étourdissant de la vie. Et pourtant, toi, tu le sais et tu pourrais leur parler de ce garde-fou qui parfois se casse à l’orée de cette course folle et ce, quand on s’y attend le moins. Et que oui, parfois,  il est possible de tomber.

Tu es le vagabond. Celui qui se déplace sans cesse. Celui qui marche afin de contourner le temps. Celui qui semble cajoler tant de souvenirs précieux au fond de l’œil discret, profond et mouillé qui est le tien.

Je t’appellerai Axel en attendant de connaître ton prénom. Axel c’est l’homme  « qui rêve sa vie, qui vit dans son imaginaire… »

Jamais je ne t’ai  vu tendre la main pour quelque sous ou quelque morceau de pain. Tu es là et las, tu marches seul, au gré de ton parcours, au rythme de ton chemin.

Regarde tout là-bas, il y a un banc. Si tu veux on s’assoit et le temps d’une démesure, tu me racontes ton histoire…

Page blanche…

03 dimanche Juin 2018

Posted by Marjo in Humeur, puisqu'il faut en parler, Uncategorized

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page

Me voilà repartie dans un tourbillon d’il faut que… Je dois absolument… C’est aujourd’hui…. Bref, il y a une semaine que je n’ai pas écrit de billet alors la moelle de substance écriturale se doit de dégouliner….

Mais pourquoi? Au fond, si ce qui paraît être un abîme tout blanc et tout profond devant moi n’était que la première note d’une symphonie d’inconnus; qui de trous noirs en pages blanches m’amenait vers un sujet délirant et incontournable à en faire baver Mauriac?

Et si, au contraire, cette parenthèse du réel ne se voulait qu’un moment de solitude où le rebond de la vie, les événements passés, présents, futurs s’amusaient simplement à se confondre pour se tailler une place dans cette réflexion matinale…

Est-ce vraiment important? Si la destination du jour n’était pas le sujet sur lequel élaborer, se questionner, philosopher, mais simplement sur la manière… La démarche…. Un arrêt dans le temps… Au milieu de ce flot de quotidienneté qui nous pousse, tous les jours, à replonger dans un amas de routines pas toujours passionnant mais… disons…..adéquat… qui permet de maintenir un équilibre, si fragile soit-il parfois, entre le : je dois, je veux, j’aimerais…

Voilà…. Ce matin je me suis levée pour me rappeler de ne pas perdre cette qualité de doute, d’inconnu, de frisson qui s’installe avant chaque trait de crayon ou de clavier… Comme un premier amour à jamais renouvelé. J’aime ce vide épeurant de la page blanche qui me permet, l’espace d’un cours moment de n’être qu’avec mon trac… mes idées… mes envies… Loin du devoir et des impondérables de la vie….

Quand les mots se fréquentent sans connaître le but premier de leur rencontre, c’est un magnifique moment ancré dans le temps… En direction d’une des portes du possible…

Ce matin, je sors du placard…

14 samedi Avr 2018

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clausto1

Je n’ai jamais trop voulu  parler de mon « problème ». D’abord c’est pas très sexy et les gens te regardent avec des grands yeux, sans trop comprendre, l’air de dire « ça tourne pas rond dans sa tête… » Du moins, c’est la perception que j’en ai.

Pourtant,  une aventure vécue hier soir me pousse à sortir du placard. Si mon témoignage peut aider ne serait-ce qu’une personne, alors ça aura valu la peine de me mettre à nu.

Petite mise en contexte. Je suis une fille qu’on dit courageuse, sûre de moi, indépendante et toujours prête à m’investir et à découvrir le monde. J’ai quitté le nids familial à seize ans tant les fourmis me chatouillaient les jambes pour que j’avance. J’ai parcouru une bonne partie du globe et parfois en solo. Rien n’était à mon épreuve. Que ce soit traverser le plus haut pont suspendu du monde au dessus d’un ravin ou aller à la découverte de l’autre dans n’importe quelle partie du monde.

Mais voilà que tranquillement, comme un voleur qualifié, autour de mes 25 ans, un mal est venu me courtiser et a réussi peu à peu à me griser pour finalement m’envahir complètement. Ce mal, c’est la claustrophobie : « La claustrophobie est la peur des espaces confinés, des lieux clos, des petites pièces et de l’enfermement. » Évidemment, quand on ne le vit pas, ça semble bien anodin. Et pourtant… Je vous raconte deux petites anecdotes du début de cette emprise afin de vous faire comprendre un tant soit peu la patente…

  • Début des années 90, aux Francofolies de Montréal, le premier gros show extérieur est organisé. C’est le Cirque du soleil. J’arrive tôt avec des amis et on se met à placoter. Concentrée je ne me rends pas compte de l’espace qui se rempli autour de moi. Quand je tourne la tête, ce sont des milliers de personnes qui forment un mur humain. Je panique à tel point que les policiers me font évacuer de mains en mains (oui oui, les gens me passaient au dessus de leur têtes) comme dans un show rock. Dès l’année suivante, ils ont instauré des corridors de sécurité car ce soir là, je ne fût pas la seule à sortir de cette manière…
  • Deuxième indice, je visite une cave à vin en France chez des amis de mes parents et d’un seul coup, je dois absolument quitter les lieux, je manque d’air, je vais mourir. Je remonte en courant comme une folle et je m’ouvre le crâne. Bref, l’art de se faire remarquer.

Mais ce qui a réellement commencer à me mettre hors de moi, c’est quand j’ai compris que je me trouvais mille et une raison pour ne plus voyager, pour ne plus prendre l’avion. Pourtant voyager c’est mon troisième poumon. J’en ai hérité de mes parents et je l’ai transmis à ma fille.

Mais je ne voyageais plus. Ce n’était jamais le bon moment, ou encore le manque de sous, bref, je trouvais des réponses qui me permettaient de ne pas mettre mon problème en évidence jusqu’au jour où le besoin de voyager devint plus grand que la honte de n’être plus capable de le faire.

Je revois la déception dans les yeux de mon père quand j’ai essayé d’aborder le sujet avec lui… Il ne pouvait pas comprendre cette bibitte qui me rongeait par dedans…

Alors je me suis fâchée contre moi-même et j’ai essayé tout ce que je pouvais pour casser cette cochonnerie qui m’envahissait. Comme c’était psychologique et pas physique, ça ne pouvait pas être une « vraie » maladie et je pouvais donc m’en débarrasser. Bien naïve ou bien prétentieuse la fille… Bref j’ai fait de la désensibilisation, de l’hypnose, du yoga, de la visualisation « name it... » et …… RIEN n’a fonctionné.

À court d’argument, mais avec ce besoin réel de reprendre le contrôle  de ma vie, je suis allée voir un psychiatre. Je lui ai demandé de me zombifier du décollage à l’atterrissage, ce qu’il a fait. Depuis j’ai recommencé à voyager et oui, je me drogue, quelques jours avant de partir. Ce n’est surement pas LA solution, mais dans mon cas, ça m’a réouvert les portes du monde…  Parce que dans un avion, vous savez, y a pas grande porte de sortie…

Mais ce long long préambule m’amène à vous raconter une aventure vécue hier soir. Je devais passer une imagerie par résonance magnétique (IRM) de la tête. Tous les claustrophobes du monde vous diront que ça se trouve pas mal dans le top 10 des lieux à éviter.

Ça fait donc une semaine que je dors mal parce que oui, je ne vous ai pas dis, mais quand on est claustro, on adore se faire des scénarios et commencer à angoisser sur le moment à venir bien avant qu’il n’arrive. Dès que tu mentionnes claustrophobe à un doc, il te prescrit des calmants avant la dite IRM mais je savais que ça ne servirait à rien. Ce n’est pas le premier examen de ce genre pour moi. Néanmoins, en bon petit soldat, je prends la pilule plutôt que ma « drogue d’avion » qui est un peu disons « carabinée »…

claustto2

C’est le soir, très peu de monde à l’hôpital. La technicienne vient me chercher. Elle est seule pour l’examen. On essaye, le casque, elle me recule au centre de la bébelle, une fois, deux fois, trois fois, pas capable, je panique…. Elle me demande alors qui est la personne qui attend de l’autre côté. Parce qu’il faut dire que lorsqu’on prend un calmant avant un examen on ne peut pas conduire… Elle me rassure, me dit que des milliers de gens sont comme moi et qu’on va y arriver ensemble…

Elle donne une permission exceptionnelle à l’ami très cher qui m’accompagne de rester avec moi, de me tenir le bout des doigts (C’est ce qui sort de la machine, le bout des doigts…) et la jambe. De cette façon, je sais que j’ai une porte de sortie. Je sais que si je vis une crise de panique, il va me sortir de là et comme une grande, je reste une demi-heure dans le monstre afin de faire l’examen.

Ce matin, je veux remercier cet ami très cher qui est toujours là pour moi  et cette jeune technicienne qui a un peu tordu les règles afin que l’examen se passe bien.

Amis claustrophobes, Si vous avez ce type de test  à passer, de grâce, demandez à votre docteur de permettre l’accompagnement d’une personne de confiance et vous vous assurerez ainsi une porte de sortie et quelques cauchemars en moins.

 

 

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