Dimanche 18 novembre.
Je devrais être fébrile à l’idée de revoir ma gang de travail. À peine trois semaines que j’ai changé d’emploi et pourtant j’ai l’impression que ça fait deux ans. On s’est donné rendez-vous tout à l’heure dans l’un des plus beaux villages de la MRC de Maskinongé. Y a un gros soleil qui reflète sur la neige blanche, c’est magique, féerique…
Je devrais être fébrile. Je le suis. Mais le sourire de retrouvailles laisse place à un grand trou; juste là, au fond de ma poitrine. Un trou qui rassemble tristesse, incompréhension, culpabilité, impuissance… Un trou qui donne le goût parfois de dire maudite vie que t’es donc pas facile à vivre…
Aujourd’hui on va dire adieu à l’un des nôtres.
Yannick, t’étais pas le plus bruyant, ni le plus drôle.
T’étais pas celui qui prend les devants afin qu’un esprit de gang se développe et se consolide. Mais t’étais là, tout le temps et depuis si longtemps. Toujours prêt à rendre service.
Je me souviendrais de ta musique, de la fierté dans tes yeux quand tu me faisais écouter un nouveau morceau. De ton petit air gêné quand on se croisait dans le corridor, même après toutes ces années. De ton amour inconditionnel des animaux. De ta démarche, ton pas décidé qui donnait l’impression que tu savais exactement et tout le temps où tu t’en allais…
J’aurais voulu voir cette tristesse qui t’habitait. J’aurais voulu t’aider… J’aurais voulu comprendre…. Mais je n’ai pas vu… pas compris… pas aidé… Je te demande pardon…
Et je lance un appel à tous mes ami(e)s. Tu as mal ? Ne reste pas seul. Y a toujours un lendemain… Y a toujours une solution. Reste des nôtres ❤
1 866 APPELLE (1 866 277-3553)
24 heures par jour
7 jours par semaine