Destination cul-de-sac ?

tourneN’avez-vous pas l’impression que le monde tourne en rond !

Depuis quelque temps, j’essaye de décoder la vision sous l’action, qu’elle soit d’ordre politique ou social et j’avoue que j’y perds mon latin… Bon, vous me direz que je ne perds pas grand chose étant donné que je ne parle pas latin mais quand même ….

Je refuse néanmoins de sombrer dans la morosité et le cynisme !

Avouons tout de même que la perspective, l’horizon, la vision semblent étouffées par les scandales, les coupures, les commissions, le saccage…. Et nous n’avons pas le monopole de cet état de gris, l’Europe et les États-Unis partagent grandement nos « ambitions »!

Mais où sont donc passés ces hommes et ces femmes porteurs d’espoir et de vision? Et je ne parle pas ici d’un parti ou d’un autre, de droite ou de gauche, mais de bien commun! De projets de société ! Même les manifestations aujourd’hui sentent le nombril….. On ne se bat plus pour un idéal collectif, mais uniquement pour des droits individuels…

Ca vaut ce que ca vaut, mais moi je n’ai pas envie de la lancer cette pierre que je tiens dans ma main, moi j’ai envie de la déposer, au milieu de tout plein d’autres et d’essayer d’ériger, de construire, de consolider. Encore une fois ce proverbe africain revient à mon oreille….

« Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin… »

Aujourd’hui j’ai le goût de te dire…..

autobusToi ! l’enfant qui n’a pas envie d’entrer à l’école… C’est à toi que j’ai envie de parler ce matin. Pas celui qui sourit devant son cartable neuf et ses beaux souliers et qui rêve depuis une moitié de vie au grand jour; où enfin; l’accès au savoir, aux amis, à la place dans ce monde lui sera ouvert à pleines portes…

Non, j’ai envie de te parler à toi. Toi, le petit enfant qui au fond de ton cœur, et même si tu n’oses pas le dire; frissonnes devant cette bête jaune, cet engin plein de géants qui te conduira vers l’inconnu.

Tu as le droit d’avoir peur, j’ai eu cette peur…. Celle-là même qui bouffe les entrailles si fort, que même une maman ne saurait entendre telle confidence. Alors tu gardes cette peur pour toi… Ou alors, peut-être sera-t-elle partagée par une peluche de confiance, un oreiller ou un fidèle gros pitou qui jamais ne trahira ton secret.

Elle te fait mal cette peur et tu crois être seul à la porter. Tout autour de toi on te parle d’école, on te félicite d’être devenu si grand, on t’habille pour le jour J, peut-être même verse-t-on une larme au temps qui passe… Une larme d’adulte, de celles que tu ne comprends pas très bien. Mais tu ne veux surtout pas faire de peine à tes parents alors tu t’isoles avec ta peur et ce mal qui gruge ton ventre.

Tu ne peux me lire ce matin petit enfant… Mais tu sais ce qui est magnifique? C’est que moi je sais comment tu te sens. Je sais aussi que ce trou dans ta poitrine te semble sans fin. Mais le plus merveilleux ? Je sais que grâce à l’école qui ce matin te fait si peur, bientôt tu pourras lire ces mots, et tant d’autres qui te permettront une liberté que tu n’oses même pas imaginer. Et de jours en semaines, de mois en années, cette bête jaune tu l’auras apprivoisée. Un petit coin de ce territoire sera devenu tien et tu oublieras probablement cette horrible crainte qui te bouffe les entrailles jusqu’au jour où près de toi; un matin de septembre, un petit enfant qui te ressemble te sourira, mais tu sauras lire au fond de son regard et déceler cette angoisse qu’il ne pourra partager. Alors sauras-tu d’une caresse complice apaiser, ne serait-ce qu’un tout petit peu, son vertige? 

Bonne rentrée mon petit…. heu mon grand….

 

 

Lettre à monsieur Bolduc…. ou le livre inachevé !

livresCher monsieur Bolduc,

J’étais en vacances dans la magnifique région du bas Saint-Laurent – Gaspésie, dans un décor de mer et de soleil digne des plus belles descriptions romanesques, quand j’ai fait une petite pose de mes lectures de roman afin de chatouiller ma, oh combien délectable Presse +, et d’ainsi avoir quelques nouvelles du monde, de mon monde… J’ai pu alors lire une partie de votre déclaration sur l’achat de livres dans nos écoles et je suis allée fouiller quelque peu sur les médias sociaux afin de voir l’ensemble de l’œuvre…

Vous pouvez vous imaginer, monsieur Bolduc, que j’ai eu très envie de commenter à chaud votre déclaration, mais que je ne l’ai pas fait me disant que forcément, pour faire un calcul mathématique entre le nombre de pages disponibles (300 pages par livre pour 30 élèves) et le nombre d’enfants dans les classes il y avait assez de livres pour tout le monde….  Vous étiez forcément mal cité ! Du moins, je l’espérais…

Je me suis imaginée à ce moment, vous parler du nombre d’instruments utilisés lors d’une chirurgie, en faisant abstraction de l’historique de chaque opération, du savoir-faire du chirurgien qui la pratique, de la formidable énergie qui parfois permet des miracles de l’équipe médicale qui entoure le patient ! De la volonté de ce dernier de participer activement à son aventure afin d’en espérer une fin des plus heureuse…. Mais non, j’avais envie de réduire cet acte au nombre d’instruments utilisés ! Faire un calcul mathématique de l’acte chirurgical! Voyez-vous un lien?

Qu’ils contiennent 10 pages ou 300, les livres permettent de grandir monsieur Bolduc, et ce, à tout âge…. Que ce soit comme témoin de l’histoire, ouverture sur une partie du monde qu’on ne pourra jamais connaître, ou comme évasion, bataillon, aventures en tout genre laissant l’esprit délirer afin de mieux revenir, reposé, apaisé dans notre monde concret. Lire permet de développer son esprit, son jugement, son sens critique… D’être mieux préparé à intégrer un système scolaire, une société. Lire rend plus… tolérant…. permet de se connaitre, de se construire.

Et NON les enfants n’ont pas tous la même chance… Certains ne lisent pas parce que personne ne leur a jamais transmis cette piqure, ce goût de se dépasser, pas juste par le corps, mais aussi par l’esprit. Il suffit d’une première fois, d’un premier coup de foudre littéraire quel qu’il soit, pour allumer cette petite flamme qui accompagnera ensuite l’enfant toute sa vie. Mais en réduisant le choix de ces livres, vous réduisez aussi l’espoir que le coup de foudre se fasse, que l’enfant y découvre SA magie… C’est comme si vous réduisiez le nombre de solutions médicales possibles face à un tel syndrome ou une telle maladie !

Et les bibliothèques? Mais  monsieur Bolduc, tous n’ont pas accès à ces lieux sacrés. Les bibliothèques sont magnifiques et surtout celles de campagne, que les bénévoles tiennent à bout de bras! Mais les bibliothèques sont là pour celles et ceux qui ont déjà eu cette piqure et qui veulent aller plus loin. Le premier rendez-vous doit avoir lieu à l’école, surtout quand il est inexistant à la maison! Croire que les bibliothèques à elles seules peuvent remplir ce rôle de contagion de lecture, c’est comme vouloir envoyer nos patients se faire opérer ailleurs par faute de possibilité chez nous!

En terminant, monsieur Bolduc, je vous souhaite de tout cœur de prendre le temps de lire et de vous évader parfois de ce monde linéaire et obtus afin de redéfinir les frontières des possibles…

Sans-retour…. ou la douleur d’un clown!

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Je me suis demandée toute la semaine Est-ce que je vais vraiment écrire, moi aussi, comme tant d’autres, sur le départ de Robin ? Robin, je l’appelle par son prénom… Comme s’il m’appartenait un tout petit peu, comme s’il faisait partie de la famille. Un cousin lointain…

Et puis je me suis dit oui. Mais pas tant sur l’artiste exceptionnel qu’il était, plusieurs journalistes l’ont déjà fait avec brio, ni sur le geste posé qui a été, à mon sens, beaucoup trop partagé et commenté, mais plutôt sur l’effet de bombe qu’un tel geste, commis par une personnalité publique aimée peut causer comme choc.

En dehors des « le suicide n’est pas une option » ou « on a tous le choix » ou encore « C’est lâche » ressassés encore et encore, il y a la réalité. Et cette réalité, c’est qu’une telle fin puisse exister. Je ne pense pas qu’on parle de choix quand l’inévitable se produit, c’est plutôt l’absence de solution ou de choix au moment de commettre le geste fatal qui en fait son drame et ce n’est pas toujours … évitable….. Bien sûr il faut mettre en place le maximum de moyens pour tenter d’éviter le drame et être à l’affût mais… ce n’est pas toujours…évitable!

Pourquoi cette onde de choc si forte ? Je crois que j’ai compris… Du moins un petit peu. Si quelqu’un que nous voyons, avec nos yeux extérieurs et sans le connaitre, comme quelqu’un de parfait, qui a réussit, qui excelle dans son métier, qui est beau, riche, entouré d’amour, qui a une vie de famille et qui sait tant nous faire rire peut commettre ce geste fatal et final, alors comment pourrons-nous, dans nos vies imparfaites, traverser les tsunamis, les maladies, les deuils, les peines, les obstacles……

Oui la vie est difficile ! Mais elle est aussi merveilleuse….

Et ce n’est pas notre regard sur la fin tragique d’un homme qu’il faut changer mais plutôt notre regard sur la vie de cet homme, notre regard de l’autre, et de sa propre vie. Les préjugés quels qu’ils soient sont dangereux et pernicieux. Et croire qu’un homme est heureux et équilibré parce qu’il rayonne et est aimé et adulé de tous, là est l’erreur et le préjugé.

Ce que j’ai le goût de retenir de tout ça c’est d’être davantage attentive à la douleur de l’autre. La fragilité émotive et mentale existe et PERSONNE n’est à l’abri d’un jour; commettre l’irréparable.

Que la vie, si mouvementée soit-elle, vous soit belle !!!

Avoir des convictions ok, mais pas trop….

troupeauOn vit dans un drôle de monde…. On regarde quand on veut bien voir, on écoute quand le discours nous convient, on s’exprime quand on est certain d’avoir un auditoire conquis…. Sinon? On se tait, on ferme les yeux et on exécute….

Et je m’inclus dans ce ON de la société moderne qui me fait parfois mal au cœur. Celui-là même qui permet de voir défiler ces images d’enfants mutilés à l’autre bout du  monde sans même avoir la décence d’exprimer, à tout le moins, un certain malaise….

On a vu  cette semaine sur les médias sociaux une représentation d’images de « Femmes contre le féminisme »…. Ouf, adhérer à un tel mouvement c’est ne pas avoir de mémoire, oublier qu’il n’y a pas si longtemps, les femmes ne votaient pas! C’est faire abstraction du fait que nos mères ne possédaient ni  compte de banque, ni nom et qu’encore aujourd’hui l’équité salariale n’existe pas!

ON n’évoque que tout doucement  la préservation de notre Terre et ses richesses, l’EAU!  On préfère fermer les yeux c’est plus facile. Encore certains bien pensants assurent que l’Holocauste n’a pas existé ! On raye de nos livres d’Histoire ce qu’on a peine à expliquer à nos enfants.

Et qu’en vient le temps de s’exprimer sur des grandes questions de société, afin d’amorcer des réflexions, ou à tout le moins, de créer un déséquilibre propice au questionnement et au changement, encore une fois ON préfère se taire et se dire que tout va bien……. Pourquoi changer, s’améliorer….

Mon nombril est en place! Ma retraite assurée alors pourquoi Est-ce que je me poserais des questions de fond sur le fonctionnement de ma société? Même si celle-ci est fatiguée et malade à plusieurs niveaux. Mais ce n’est pas mon problème… Je pellette le tout chez mon voisin….. ON aime ça pelleter chez nous!

Mais pour critiquer? Alors là ON est les meilleurs…. ON est là ! D’une seule voix unie!

Quand vient le temps de débattre, de poser des gestes, d’avancer collectivement??? Ben c’est l’heure de la sieste…. « Je me moi » devient ce ON silencieux et frileux.

J’ai une admiration sans limite pour les gens qui sortent de ce ON…. Qui suivent leurs convictions, qui sèment des graines de changement, afin de développer un monde meilleur autour d’eux. Ah bien sûr ils tomberont!!!!! Il y aura toujours des pieds enlisés dans le « moi je moi » pour leur faire des jambettes!!!!! Mais ils se relèveront…..

Avoir des convictions OK, mais pas trop…. Des fois que ça changerait les choses!

Un de ces moments…

pascalL’humain est fascinant….

Dans ce qu’il est imparfait! De ses failles parfois si incisives et profondes que sombrer semble beau…. peut s’ériger la vie, la magie, la poésie.

De l’injustice cruelle d’un coin de  rue de l’ailleurs peut naître un moment de grâce au sourire de l’enfant. 

Quand le décor devient propice au néant; alors s’allume l’instant. Celui-là même qui devient résilience. Quand le bond redéfinit la forme et que la bataille cesse à la Cour des « pourquois »…

Et c’est à ce moment, à ce moment seulement….

Entre le drame et la naissance, déshabillé de rage et gonflé de courage que l’humain se relève…. Et qu’il dépose une pierre à l’érection de cette étrange cathédrale…

 

 

 

 

 

J’ai horreur du …… téléphone…..

telDepuis toujours il m’agresse !

Je parle ici du classique. Le téléphone qui ne sert, ma foi, qu’à téléphoner. Oh je conviens que c’est une invention extraordinaire et qu’il est extrêmement pratique pour fixer un rendez-vous, obtenir un renseignement, parfois prendre des nouvelles, mais pas plus….

Même adolescente, je me refusais ces heures de conversations qu’avaient mes amies via cette boîte froide, dénuée d’émotion qui enferme le son dans son antre. Oh que j’aurais aimé posséder cette petite machine d’aujourd’hui par laquelle on peut communiquer par les mots, l’écrit, les textos, les courriels…. Ah les mots….

Mais revenons à cet outil pratico-pratique certes, mais qui m’agresse…..

D’abord il sonne mal! Nous sommes si … heu modernes et pourtant nous avons toujours des téléphones qui sonnent mal….. Drinnnnnnngggggg.

Mais surtout, il n’a aucun sens du timming. Il adore les moments où je viens à peine de sombrer dans le sommeil ou encore les samedis matins avant le café Grrr…. Il raffole briser les conversations intimes et prend un malin plaisir à déformer les voix. De plus, étant donné que nous n’avons pas accès au non verbal par le téléphone, il est difficile parfois de mettre fin à une conversation!

Et que dire de son entêtement à nous culpabiliser si nous décidons de ne pas répondre. Alors là les scénarios commencent… Et si c’était important… Il est peut-être arrivé quelque chose… Il n’a pas laissé de message. Bref, c’est encore pire d’essayer de l’ignorer que de l’affronter! Nous n’avons pas le choix, c’est le plus fort!

Au travail, c’est toujours quand le document prévu pour hier est en train de se pondre que l’appel entrant est celui qui est interminable….

Bref, si vous le permettez, je vais aller me faire un café car mon très cher ami, le téléphone, m’a à nouveau brusqué ce matin…  Et surtout, au plaisir de vous lire ou de vous parler 🙂

 

 

 

 

 

 

 

Road trip!

ImageMa grande question philosophique en ce lundi matin ?

Mais pourquoi j’aime tant les « road trip »? Pourquoi cette voie sans fin sillonnée sur trois continents et depuis mon enfance m’attire tant et temps…. Dès que le licou se resserre quelque peu sur la bride, je ressens cet immense besoin de liberté, de vent, d’horizon qui me pousse toujours vers toi océan….  Où que tu sois, les chemins de gravelle, de pavé, de béton… Me rappellent à ton nom…

J’ai souvenir encore d’un minibus délinquant qui m’a volé trois mois d’école pour l’école de la vie…. Wow road trip! L’Espagne habillée de couleurs… J’ai eu cette chance de connaître l’autre Terre, toute mon enfance, de routes en continents…. De mers en départements… Afrique, Amérique, Europe….

Puis mes seize ans….. Toujours la route mais cette fois au volant! j’ai quitté la maison pour chevaucher à nouveau la courbe de ton nom… Une valse sans fin de pays en naufrages, d’amis en paysages… Road trip…

Puis mon premier bolide ! Un chameau décapotable qui n’avait de voiture que le nom! Une guitare, un piano! Quand la musique devient l’escale du carrefour en chemin! À coup d’Elles et droit devant!

Que de souvenirs pêle-mêle sur le compteur de la vie.

Puis il y a toi et toi et toi….. Amis rencontrés au hasard d’un détour…. Tous ces visages en mosaïque dans ma boîte à images qui me reviennent en boucle quand j’oublie un peu trop longtemps de reprendre la route !

Je me suis assagie quelque peu sur les chemins sinueux. Le pied est plus léger, le parcours planifié….. Mais j’ai toujours cette fureur du voyage, de l’inconnu, du trajet…..  J’ai toujours ce doute qui m’habite quand je vois un bateau ancré partir pour quelque part et que je me demande, l’espace d’un tout petit moment… Et si…..

bateau

 

 

Pour l’amour des mots ! En cette Fête nationale…

motsPetits ou grands ils s’ébauchent de vie sous une plume, un clavier. L’écriture d’un voyou, une coquine, un page ou une comtesse.  Mesquins, ratoureux voir même violents parfois mais jamais désuets.

Même des mots au son doux ont jadis rimé avec injustice, haine, déraison, dérision….
Juifs; nègres; gros; débiles; Femmes…

Ceux qui font le plus souffrir ne sont jamais prononcés.
Ceux qu’on attend sur un quai de gare, dans un aéroport;
Ceux qu’on espère au détour d’un regard, dans un corridor.

Et que dire de ce qu’ils nous apprennent de la culture d’un peuple, de sa façon de s’exprimer…

En français on PLEURE
En anglais on CRY
En français on MEURT
En anglais on DIE

Que d’hommes et de femmes sont morts pour ceux-ci :

Liberté, justice, révolution, égalité.

Oui je le veux….. 4 petits mots qui bout à bout symbolisent l’espoir d’une éternité d’amour… Oui je le veux.

Et puis un jour ; MAMAN. La première fois que ce mot vous est adressé. Maman. N’est-ce pas le plus beau mot du monde?

Et moi ce soir;  j’ai envie de murcrier : je t’aime…

 

 

Médias sociaux à 10-12 ans ?

ImageAh l’épineuse question qui turlupine tout parent….

« Maman, tous mes amis en ont…… »

Étant moi-même qualifiée en communauté web et médias sociaux, ayant aussi connu les débuts d’Internet et ayant fait partie de ces premières cohortes de gens qu’on regardait un peu de travers avec notre discours enflammé sur les possibilités du web, ayant mis en ligne et créé la première génération des sites web sur notre paysage virtuel, à l’époque, pas si lointaine durant laquelle un « blink » nous offrait le summum de la modernité, je ne peux que comprendre les enfants….

Dès l’âge de 10 ans ma fille me faisait le constat que le courriel est « out ». Pour elle la communication se fait via Facebook, Facetime, Snapchat… Nous les grands avons LinkedIn, Twitter, Pinterest….

Et loin de moi ici l’idée de faire l’apologie des médias sociaux ou des outils qui nous permettent d’y accéder, particulièrement tablettes, téléphones et IPods. Mais devant cette réalité qui est celle des jeunes et la nôtre aujourd’hui, nous avons deux choix.

Celui d’interdire et si je me souviens bien de ma propre adolescence, tout ce qui était interdit avait le don de m’attirer !

Ou encore celui d’accompagner! C’est ce choix que j’ai fait. Ma fille a 12 ans et gère ses médias sociaux de façon intelligente et balisée. Elle en connait les avantages et les inconvénients, les limites et les dangers. Facetime lui permet de travailler en équipe à distance lorsque la rencontre physique n’est pas possible. Facebook lui permet de gérer des groupes selon ses projets scolaires, en privé et à l’abri des regards. Et Snapchat? Ben ça l’amuse…..

Le point que je veux soulever ici c’est l’importance de l’éducation et de la gestion de ces outils modernes. Je serais même d’avis qu’il y ait des formations sur mesure dans les écoles primaires et  secondaires, pour les jeunes, afin de bien les encadrer dans cet apprentissage! Oyez oyez écoles, je me porte volontaire !!!

Par exemple, Je trouve cela triste  qu’on empêche les jeunes d’apporter leurs Ipods en voyage, alors qu’ils pourraient, entre autres, écouter de la musique durant le trajet, sous prétexte qu’on ne veut pas qu’ils passent leurs soirées à communiquer entre eux. Mais balisons! Communiquer ce n’est pas négatif, c’est de le faire mal et n’importe quand qui l’est! De plus, ces outils peuvent permettre de rendre les visites encore plus enrichissantes grâce à l’information que l’on peut trouver à l’instant précis où on l’a demande, ou encore la fonction GPS pour se diriger, l’appareil photo intégré et j’en passe….. Notre réalité aujourd’hui comprend ces outils!

Et surtout, je ne peux plus entendre le discours que s’ils sont sur leurs écrans, ils ne sont pas dehors à faire du sport ! Mais voyons donc! Depuis quand un empêche l’autre???? C’est encore une fois une question de dosage!

C’est plutôt nos comportements de grands que nous devrions analyser avec ces machines. Regardez autour de vous, dans les restos, dans la rue, le nombre d’adultes qui répondent à des textos alors qu’il y a une personne en face d’eux qui attend de poursuivre la communication non virtuelle !!! Les enfants apprennent par l’exemple alors soyons les premiers à adopter des utilisations saines et appropriées de ces petites machines qui font partie de notre quotidien et faisons confiance à nos enfants en les accompagnant! Et en communiquant !

Aidons nos jeunes à devenir des cybercitoyens responsables !