Grain de sable..

sable2Hey l’ami ! !!
Aujourd’hui j’ai le goût de te dire…

Toi, moi, elle et lui;  nous sommes tous des petits grains de sable…  Infiniment petits, mais oh combien précieux.

Au matin, dès le réveil, deux choix s’offrent à toi.  Tu peux t’immiscer dans l’engrenage d’une construction… Et oui, tu peux décider, même si tu es si petit et tout seul, de tenter de détruire une oeuvre collective que d’autres essaient de bâtir. C’est simple, il suffit de prendre la parole (caché derrière ton écran), de critiquer… À coup de « c’est pas bon », « Ça marchera pas » « moi je connais la vérité pas toi », etc… Et là, je suis polie. Si tu veux être plus efficace, tu peux choisir des mots plus coupants, incisifs… Tu verras, grâce à la vitesse de propulsion des outils qui t’entourent, tu réussiras à détruire , ou au moins à ralentir l’oeuvre collective. Avec un peu de chance, tu réussiras même à anéantir au passage, quelques personnes à l’autre bout du sans-fil. Mais c’est pas grave, c’est personne.

Et le plus beau dans tout ça mon ami ? Tu ne seras même pas fatigué. L’opération destruction ne t’aura demandé qu’un minuscule effort. Pas besoin de vision, de créativité, de désir de changer ou d’améliorer ta vie et celle des autres. Ben non. Un simple regard à ton joli petit nombril et le désir de le mettre en valeur et le tour est joué.

Mais je te propose d’essayer, ne serait-ce qu’un matin, de prendre la petite pelle bleue et de tenter, à ton tour, de bâtir, de construire, d’ériger.

Tu verras, tu pourras continuer de donner ton avis et de ne pas toujours être d’accord. Mais de cette façon, le petit grain de sable que tu es, servira à faire avancer une démarche, une cause, ou tout simplement à aider ton prochain.

Crois-moi, la beauté quand tu prends la petite pelle bleue, même si parfois tu tombes, tu t’égraines, tu te trompes…. Et bien tu recommences parce que quand tu te couches le soir, c’est cette oeuvre en construction, celle à laquelle tu participes qui habite tes rêves. Et parce que quand on arrive, ne serait-ce qu’un instant, à avoir un tout petit impact dans la vie des autres, crois-moi, l’ami, c’est ça le bonheur !!!

Allez viens, je t’attends… Seul, on ne construit pas de châteaux.

sable

Pour un instant, casser le temps…

tempsEt Vlan le temps !!!  Un instant, un tout petit dimanche, mettre en pause nos vies de fous. Un tout petit instant oublier le tic tac de tes années, de ton rythme incessant qui précipite; nous précipite; dans ton temps, tant et tant; tout le temps.

Un tout petit moment oublier ces écritures qui occupent tout l’espace d’un agenda bien blanc.

Prendre le temps de parler à Michel, assis seul dans le grand froid, pendant que tous ces gens courent droit devant, afin de respecter le temps. Mais Michel, son temps, il passe oh combien lentement. Chacun de ses battements lui rappellent dans ce froid,  combien il est vivant.

Mais Michel il a perdu le temps, il a perdu son temps. Il me raconte sa vie avant qu’elle ne devienne usée. Sa vie réglée au quart de tour, qui ressemblait à la tienne, à la mienne. Un jour Michel, il a perdu le contrôle du temps. Les aiguilles se sont affolées et l’ont propulsé dans cet espace parallèle en marge de l’espace et du temps. « Les fils se sont touchés tu comprends ? » me murmure Michel dans un écran de boucane blanchie par le vent, blanchie par le temps.

Je lui offre mon aide, mais Michel n’en veut pas. À part ces quelques billets, cet argent issu de mon temps, qui l’aideront un tout petit moment… à demeurer bien vivant.

En rentrant je regarde mon nid. Tant de projets entre parenthèses… Tant de voyages attendent patiemment sur la tablette, que le temps soit approprié. Tant de visages sur les mûrs me repellent ces gens que j’ai aimé et qui ne sont plus là. Puis je regarde mon agenda qui semble si lourd sous le poids de tant de mots qui remplissent son espace. Puis ça me frappe, y en a pas mal plus derrière que devant maintenant ! Pourtant je répète constamment « plus tard, j’ai pas le temps… »

Michel, je retournerai te voir afin de bavarder au coin des rues là-bas. Ce soir tu m’as appris une bien grande leçon de vie. Afin de ne pas en perdre le contrôle de ce temps qui passe, de ce temps qui est le mien, ben faut le casser un tout petit peu. Laisser de la place à l’inconnu, à l’impromptu, au vide… au silence… au rien… et à tout !

Attends-moi là le temps, ce soir je te mets sur pause.

temps-horloge

 

 

 

 

 

Droguée de père en fille…

voyage

Même si je ne l’ai pas reçue en intraveineuse cette drogue, elle me coule dans les veines depuis aussi longtemps que je m’en souvienne. Et, sans doute par manque de protection et de prudence, je l’ai à mon tour transmise à ma fille.

Tu n’as pas idée à quel point cette bibitte me chatouille les entrailles, sans relâche, jusqu’à ce que je mette à naviguer à nouveau pour trouver la prochaine destination. Comme si ce besoin de découvrir, d’aller à la rencontre de l’autre bout du monde était ma maison et que je rentrais ici simplement faire escale entre deux espaces-temps.

Toi, oui, oui, toi qui me lis ?

Je sais que tu comprends. Ou si ce n’est pas le cas c’est que tu as la chance d’être immunisé ou de ne pas avoir été en contact avec cette drogue puissante, qui elle, n’est jamais en rupture de stock à aucune SQDV (Société québécoise des voyageurs). L’enjeu c’est de trouver le temps et l’agent nécessaires à sa consommation. Oh combien de beaux divans et de belles maisons sont restés dans les catalogues afin de me permettre de me promener sur les courbes enivrantes du globe.

La première dose reçue je ne m’en rappelle pas. Je devais avoir à peine quelques mois. Mais je sais que dès ce moment plus aucune guérison n’était possible. Mon père m’a légué ce besoin intrinsèque de caresser la Terre, d’Est en Ouest et du Nord au Sud.

J’ai cependant développé une protection bien à moi pour ralentir un peu mes ardeurs. Je n’ai créé aucune relation d’amitié avec l’avion. Pour moi il est un mal nécessaire. Il me fait peur, il me fait mal, bref je ne l’aime pas. Mais comme c’est bien difficile de se rendre en Europe ou en Afrique en train… Disons que ce manque d’affinités que nous partageons, espace un peu nos rencontres. Jusqu’au moment ou le manque d’air se fait ressentir si fort que je danse un tango endiablé avec cette carcasse volante histoire d’assouvir mon besoin.

Je ne sais pas quel sera mon prochain rendez-vous, ni avec qui. Peut-être avec moi ? Mais déjà les effets du sevrage se font sentir et j’entends l’écho de l’appel de l’ailleurs…

Alors bonne année mes amis et que celle-ci vous préserve de la drogue de la découverte, du voyage, de la curiosité, du besoin de l’ailleurs… Et qu’elle vous garde tranquille dans vos pantoufles au coin du feu…

 

 

 

 

 

 

Au diable les résolutions !

reso2Parce qu’elles sont pernicieuses, nocives, coquines et plus souvent qu’autrement irréalistes, je jette au feu toutes résolutions ou promesses que j’aurais souhaité faire aux autres ou à moi-même pour 2019!!!

WOW! Mais ça fait du bien. ha! ha! ha! Je vous « emmerde » dames résolutions! Avec vos allures de « je sais tout » et de « je suis meilleure que toi », je vous tourne le dos! Vous voilà bien désabusées, seules sur votre chemin parsemé de bonnes intentions!!!

J’ai une sainte horreur des promesses… Quelles qu’elles soient. Qui a le contrôle sur ses promesses? Personne. Parce que tant de facteurs étrangers à soi ou son désir d’accomplissement entrent en ligne…. J’ai horreur des promesses, parce que lorsque je promets je m’attends à réaliser ce que je promets…. Et Oh gare à la culpabilité si cela devient mission impossible.

J’ai horreur des promesses parce que si quelqu’un s’engage envers moi j’y crois mordicus et je ne peux qu’être déçue… Car l’attente, grande amie des promesses me rappelle à l’ordre plus souvent qu’autrement! Bref, au diable toutes les résolutions et promesses de ce monde et passons au mode action!

Un petit pas à la fois, dans des chemins tortueux, décorés de doutes et d’obstacles, mais qui ne peuvent faire autrement que de donner des résultats… Un petit gain ici,

mieux

une amélioration là… Tiens le croisement environnement, développement durable, exercices, habitudes de vie saines, etc…Et voici l’amitié, l’amour, l’engagement, le travail….. Tant de croisements, tant de chemins…. Et le seul moteur utilisé devient celui du : je fais ce que je peux et ce que je peux je le fais bien, avec tout mon cœur, mes forces, mes faiblesses….. Ma fragilité….. Et ce « faire se peut » devient l’action. Le jour après jour. La vie…

Alors au diable les résolutions et bonjour 2019!

J’emprunterai tes chemins un petit pas à la fois et je ne peux que souhaiter tracer des petits bouts de bien dans le sillon de ton année… Mais sans promesses et sans résolutions….

Bonne année !

Ha les filles…

filles

Messieurs ne vous méprenez pas !!!!

Je vous aime toujours autant… Mais ce matin j’ai le goût de parler des filles… Parler des filles qui depuis aussi longtemps que je me souvienne me font tant de bien. Triste pour vous messires, oui je le suis…, car vous ne connaîtrez jamais cette folie d’amitié qui nous habite, nous enivre, nous rend…. belles à croquer !

Mais après tout, peut-être connaissez-vous ce frisson d’amitié ? Peut-être y- a-t-il des soupers de « bottes de construction » pour remplacer nos « soirées de sacoches »… Mon dieu que je suis cliché ce matin.

Mais  j’avais le goût de vous parler des coups de foudre fille que j’ai eu au fil du temps. De Jacquie à Maryse, d’Isa en Isa, de France en Caro, ou de Sarah en Karine… Et que dire d’une Cathy, une Valérie, une Nadia, une Lynn, une Sandrine,  bref, autant de noms, autant de petites étincelles qui me font du bien à l’âme…

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Je ne les nommerai pas toutes mais elles se reconnaîtront. Ces femmes qui rendent le monde plus beau; mon monde plus beau.

Les filles j’ai le goût de vous dire merci d’être dans la vie, merci d’être dans ma vie. Ces éclats de passion dans le fond de vos yeux rendent les matins de solitude plein de sourires, plein de souvenirs…

Si j’ai un souhait pour la vieillesse, dans très très très longtemps bien sûr, j’aimerais une grande maison, remplie de tout plein de filles, et oui, de gars aussi, bref une maison pleine d’amis pour faire et refaire le monde jusqu’à épuisement des batteries.

follesEn duo ou en groupe, les filles c’est top !

C’est du bonbon…. C’est de la passion…..

En duo ou en groupe, les filles c’est top !

J’ai presque le goût d’en faire une chanson…

 

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Puis des filles de ma vie, l’une s’est envolée,  l’autre prend son envol. Ce sont elles qui ont sculpté la femme que je suis aujourd’hui. Je suis fille, tu es fille, elle est fille et nous devenons femmes.

Moi Je vous aime au féminin… D’une infinie tendresse… Du plus doux des câlins…

 

 

L’un des nôtres…

yannick

Dimanche 18 novembre.

Je devrais être fébrile à l’idée de revoir ma gang de travail. À peine trois semaines que j’ai changé d’emploi et pourtant j’ai l’impression que ça fait deux ans. On s’est donné rendez-vous tout à l’heure dans l’un des plus beaux villages de la MRC de Maskinongé. Y a un gros soleil qui reflète sur la neige blanche, c’est magique, féerique…

Je devrais être fébrile. Je le suis. Mais le sourire de retrouvailles laisse place à un grand trou; juste là, au fond de ma poitrine. Un trou qui rassemble tristesse, incompréhension, culpabilité, impuissance… Un trou qui donne le goût parfois de dire maudite vie que t’es donc pas facile à vivre…

Aujourd’hui on va dire adieu à l’un des nôtres.

Yannick, t’étais pas le plus bruyant, ni le plus drôle.
T’étais pas celui qui prend les devants afin qu’un esprit de gang se développe et se consolide.  Mais t’étais là, tout le temps et depuis si longtemps. Toujours prêt à rendre service.

Je me souviendrais de ta musique, de la fierté dans tes yeux quand tu me faisais écouter un nouveau morceau. De ton petit air gêné quand on se croisait dans le corridor, même après toutes ces années. De ton amour inconditionnel des animaux. De ta démarche, ton pas décidé qui donnait l’impression que tu savais exactement et tout le temps où tu t’en allais…

J’aurais voulu voir cette tristesse qui t’habitait. J’aurais voulu t’aider… J’aurais voulu comprendre…. Mais je n’ai pas vu… pas compris… pas aidé… Je te demande pardon…

Et je lance un appel à tous mes ami(e)s. Tu as mal ? Ne reste pas seul. Y a toujours un lendemain… Y a toujours une solution. Reste des nôtres 

1 866 APPELLE (1 866 277-3553)
24 heures par jour
7 jours par semaine

bois-neige

 

Mon armistice à moi…

 

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Je suis de votre chair, de votre sang.

La guerre a pris mes grand-parents. Sans les connaître, ils coulent dans mes veines et aujourd’hui je me souviens. 1940.  Alsace. En plein milieu des combats.

Il avait l’âme à l’action et à la Résistance. L’explosion d’un train. Une fraction de millième de seconde, mon grand-père devenait un souvenir.

Ma mère avait à peine plus d’un an et son frère était toujours dans le ventre de sa propre maman. Il n’aura pas de père. Mon oncle Fernand est né « Ferdinand » car l’Allemagne à ce moment avait conquis la belle et rebelle tricolore. Imaginer l’époque me soulève l’indignation et monte en moi une vieille trace de colère et d’incompréhension. Mais Pourquoi ? J’ai comme un besoin ardent de sauver et défendre les miens…. Mais on ne refait pas l’Histoire…

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Ma grand-mère a rejoint son amour quelques années plus tard. Fatiguée, malade, à bout de souffle et de cœur de cette guerre meurtrière qui lui a volé le plus profond de son âme. C’est donc orpheline que ma maman à moi a grandi. Tant bien que mal, entre les orphelinats et sa grand-maman. Burinée de douleur, de souvenirs et d’images. Même 40 ans plus tard le son d’un feux d’artifice réveillait en son œil, l’espace d’un souffle, une frayeur innommable.

Elle ne m’a que peu parlé de cette guerre, de cette enfance volée, des moments de douleur si vive et intense. Parce que les mots ne peuvent qu’arrêter de décrire une fois un certain degré d’horreur dépassé.

On ne peut comprendre le passé., On ne peut que l’accepter. Mais la victoire de la vie sur cette guerre maman, est qu’aujourd’hui, même si tu n’es plus là, tu as trois magnifiques petits-enfants, qui continueront à vivre avec le sang des sacrifices dans leurs veines, dans leur cœur. C’est la revanche et la victoire de la vie.

C’est mon armistice à moi…

Aujourd’hui je me souviens…

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Demain l’aventure…

Hilly Road

J’ai toujours pensé que la destination se devait d’être de changer un tant soit peu le monde… Un petit pas à la fois. Que ce soit d’essayer de décrocher des sourires sur le visage de collègues, donner un peu d’espoir à celui qui n’en a plus, contaminer un enfant avec le don de soi ou encore se laisser contaminer, ce qui est beaucoup plus difficile… Mais poser un geste, un tout petit geste…

Depuis aussi loin que je me souvienne, j’ai ce besoin d’avoir un impact, si petit soit-il, sur la vie de quelqu’un. Ce besoin de me dire que ma journée s’est avérée « payante » que j’ai pu faire une toute petite différence…

Depuis aussi loin que je me souvienne, cet appel de justice, d’équité et d’amour pour l’autre fait allumer un feu en moi et me donne le goût de me battre. Me donne le goût de foncer.

Au fil du temps (et qu’il passe donc ben vite celui-là!) divers chemin m’ont guidée à répondre à cet appel. Que ce soit en maison d’hébergement pour femmes et enfants victimes de violence conjugale, où j’ai appris le sens du mot résilience avec un grand R, où j’ai vu tant de souffrance, mais aussi d’espoir et de « miracles »… ou encore à la MRC de Maskinongé où j’ai passé les huit dernières années et où j’ai eu la chance de côtoyer tant de gens exceptionnels. J’ai essayé, à ma façon. avec une plume parfois ou encore un bâton, d’ouvrir des portes de projets et d’actions.

Ce n’est pas toujours possible, c’est souvent éreintant et frustrant, mais c’est cette destination : « changer un tant soit peu le monde » qui  m’habite et m’allume chaque jour de ma vie.

Dès demain matin, je garde le cap mais je change de moyen de transport. Une nouvelle aventure commence. Je rejoins un homme que je connais bien et pour qui j’ai un profond respect. Un homme qui a le cœur et les convictions à la bonne place et qui, je n’en doute pas une seconde, travaillera d’arrache-pied pour les gens, les organisations et les entreprises de son comté.

Merci Simon Allaire!  Merci pour la confiance que tu m’accordes, merci de me donner la chance de travailler différemment vers l’atteinte de ma destination de départ… C’est un honneur et un privilège de me lancer dans cette aventure avec toi à titre d’attachée politique… Et même si j’ai horreur des promesses, j’en fais une aujourd’hui, soit celle de mettre tout mon cœur dans cette nouvelle aventure !!!

Simon

 

 

 

 

 

 

 

Il était un boisé…

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Au delà des promeneurs et habitants du quartier qui s’indignent haut et fort d’une potentielle coupe dans ce boisé joli, je me suis demandée pourquoi la colère et l’envie de te protéger s’est rendue jusqu’à toi, à toi ou moi…

Sans avoir la prétention de détenir la vérité, je pense posséder un p’tit bout de réponse.

Collectivement, on en a marre. Marre de voir nos richesses s’envoler pour toujours plus et plus de production, de consommation, de développement aveugle. Marre de cette vie qui va si vite et oublie parfois de réfléchir avant d’agir. Marre de devoir expliquer à nos enfants que l’équité n’existe que sur papier et que les choix que nous prenons au Nord ont un impact au Sud. Marre d’entendre ces climato-sceptiques répéter que tout va bien dans le meilleur des mondes…

Alors toi ! Joli boisé que je ne connais pas, tu représentes ce TROP partout autour de nous. Tu n’as rien demandé, si ce n’est offrir une aire de jeux à des chatons de passage, ouvrir tes bras verdoyants aux promeneurs du dimanche et surtout, souffler ton air aux poumons encrassés que nous sommes. Trois-Rivières, ville TRès polluée. La première au Québec selon le palmarès 2016. Qu’on se réjouisse, pour une fois, on bat la métropole !!!!

Loin de moi l’idée de vouloir faire une leçon de morale ou de m’enfouir la tête dans le sable bitumineux. Nous avons besoin de richesses économiques, nous avons besoin d’essence, nous avons besoin de main d’oeuvre et donc d’attirer de nouvelles familles en notre belle Trifluvie. Mais a-t-on besoin de le faire de cette façon ?

N’y a-t-il pas moyen d’offrir un second souffle à des quartiers existants ? La  revitalisation, quel beau, stimulant et cohérent défi en ces années 2000…

On ne change pas ses habitudes en deux temps trois mouvements. Il m’arrive encore de jeter du carton à la poubelle, mais mon ado me ramène TRès vite à l’ordre et si je prends le temps de réfléchir à mon geste, alors évidemment je change de bac.

Alors tu sais joli boisé, je crois qu’il est temps de prendre son temps !  je crois que cette colère collective qui monte à ta défense représente ce goût, ce désir, ce besoin !!! de réfléchir avant d’agir, de préserver le joyau que tu es et pourquoi pas, de te rendre contagieux.

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J’ai soif !

ours

J’ai soif –

Soif de revoir les courbes majestueuses de certains pays loin là-bas et d’en découvrir de nouveaux…  pas à pas… Tout doucement. À travers mes yeux d’enfants.

J’ai soif –

De rencontres humaines au détour d’un peut-être. le temps d’échanger un rêve dans le vent du moment. De voler un peu de toi au carrefour de l’instant.

J’ai soif –

Soif de toi. D’une caresse de l’autre que je ne connais pas…

J’ai soif –

De cette effervescence qui oblige mes pieds à danser l’un devant l’autre. Là-bas, sur les chemins magiques d’un ailleurs bien connu; d’un ailleurs inconnu.

J’ai soif –

De cette urgence de vivre intensément chaque moment. Comme si le grand sablier du temps déjà me courtisait au détour de l’instant… Cinquante ans.

J’ai soif –

Soif de toi. D’une caresse de l’autre que je ne connais pas…

J’ai soif –

De reprendre le chemin droit devant comme avant. Sortir du cercle trop planifié des années.

J’ai soif –

De poser mes pieds sur les courbes imparfaites d’une nature luxuriante; d’une ville incandescente.

Alors je bois. Chaque goutte qui s’offre à moi dorénavant je la bois. Et aujourd’hui je t’invite à trinquer avec moi.

trinquer