Depuis plus longtemps que les souvenirs me le transmettent, je parcours tes courbes infinies, d’un océan à l’autre. Depuis bien assez de temps pour savoir assurément que je suis fille du soleil, de la mer, des montagnes…
Mes premiers baisers furent volés à ton coin de terre rouge et aride de Provence, parfumés de thym et de lavande… Ton Afrique je l’ai caressée, comme un trésor précieux, d’un regard parfois voilé mais oh combien admiré… Que dire de ces pays latins qui savent si bien mélanger sons et couleurs et qui ont su apaiser mon humeur…
Océans à tout vents… Combien de vagues gonflées de soleil ont buriné mon visage à coup de va-et-vient, tel le jeu de séduction maladroit d’un tout premier amour…
Peu importe où dans le monde, sous les rayons ardents de ton soleil le plus intense, je redeviens cette « hija del sol » comme m’ont baptisée il y a plus de vingt ans mes amis d’un monde lointain…
Et pourtant, même si j’ai été infidèle tant de fois à cet Alma mater de froid intense qui est la mienne, j’y reviens sans cesse… Comme si les racines de mon pays de blanche horizon n’avaient d’égal en moi que de courtes évasions. Comme si ce coin de pays légué par mon père avait en lui ce pouvoir de l’aimant qui constamment me ramène à lui. Amour-passion qui parfois déraisonne quand les degrés déréglés empêchent toute expression sur les traits de visage des habitants du Nord…
Mais quand je tourne la tête et que mon regard croise l’échine blanche de ton étendue, même si je suis fille du soleil et me sens imposteure dans cet ailleurs qui est le mien, je ne peux que m’incliner devant l’immensité de ta beauté.
Terre-mère Gaïa ou l’appel des racines…
Merci, tes mots me réconfortent avec cette que nous malmenons.
Merci de me lire !
On dirait qu’avec toi le froid me parait moins intense plus tentant. Merci
Merci chère Doris et bon hiver 😉