constatN’avez-vous pas l’impression parfois d’être dans le palais des fous, ou dans cette scène d’Astérix lorsque d’un guichet à l’autre on n’a jamais le bon formulaire ?

Voici donc une petite anecdote personnelle récente qui éclaire quelque peu le phénomène de responsabilité dans un accident. Et on sait que lorsque l’on est reconnu responsable, cela a un effet direct sur le renouvellement de cette dite police…

Contexte : C’est l’hiver, on est au Québec, « fait frette » et ça glisse en …..
Donc, un gentil monsieur percute mon arrière train (celui de ma voiture bien sûr et non le mien) et y laisse un parechocs en phase terminale….

Je communique avec la police (la vraie, pas la police d’assurance!) qui me dit ne pas avoir le temps de se rendre sur les lieux et me demande si j’ai un constat amiable, tout à fait de circonstances pour ce genre d’aventure. En madame hyper organisée que je suis, j’ai évidemment un constat dans la boîte à gants.

Le gentil monsieur et moi-même remplissons le dit formulaire et je prends une photo de sa plaque d’immatriculation, juste au cas où… Vous l’ai-je dit? la madame est organisée…

Je déclare le tout à mes assurances, on me dit que l’expert en sinistre doit m’appeler, ce qu’il ne fait pas. Heureusement, j’ai une courtière qui fait un suivi car sinon, impossible de joindre l’assurance. Quelques semaines passent et je réussis finalement à parler au « charmant » monsieur l’expert. Il me dit que tout est réglé, les réparations autorisées, pas de problème. Sauf que madame, vous êtes reconnue responsable de l’accident. Comment puis-être responsable de m’être fait caresser le derrière par un VUS ?

– Vous êtes responsable parce que l’autre conducteur a donné un faux numéro et une fausse adresse et nous sommes débordés, je n’ai pas le temps de le trouver. Vous avez la responsabilité de nous fournir des bons renseignements, vous auriez dû appeler la police…

Bon si on se ramène au début de l’histoire, j’ai commencé par appeler la police…

– Mais monsieur, j’ai un constat où tous deux nous avons signé les faits, son numéro de permis de conduire et une photo de son véhicule et de sa plaque… Ne pouvez-vous le retrouver?

Le temps passe à nouveau. Ma courtière à qui je raconte le tout quelques jours plus tard, vérifie auprès du grand gourou des assurances (ou quelque chose du genre) et semble-t-il qu’ils ne peuvent demander aux assurances de quelqu’un ses coordonnées et ils ne peuvent « obliger » quelqu’un à répondre aux questions d’un expert.

Bon, je réfléchis et je me dis tout bas, si je fonce dans le derrière d’une autre voiture, je donnerai un faux numéro pour ne pas prendre la responsabilité de l’acte. Heureusement, cette pensée n’a fait qu’effleurer mon esprit, car en citoyenne responsable que je suis, bien sûr je ferai face à la musique !

Elle me dit par contre (la courtière) que dans une situation comme celle-là, comme il y a constat, l’expert doit en tenir compte. Avec moi, il n’a pas du tout voulu coopérer, prétextant qu’il a beaucoup trop de dossiers pour analyser cette situation, il a besoin d’un responsable, l’autre ne répond pas alors c’est moi…

La situation a fini par se régler et je suis reconnue 0% responsable parce que ma courtière a fait de la pression pour que la job à l’autre bout soit faite correctement. Mais ce que je retiens de cette aventure, c’est que si on ne se renseigne pas comme il faut et qu’on laisse la machine suivre son cours, la « justice » n’est pas forcément au rendez-vous. Pourtant, on paye assez cher d’assurance non ?

En tout cas, la madame ne remplira plus de constat et la prochaine fois (j’espère tout de même qu’il n’y en aura pas !), même pour un tout petit accrochage, j’appellerai à mon secours la cavalerie !