vieuxÀ la porte de l’élection du 3 novembre prochain, je me questionne sur le rôle et l’importance que l’on accorde à la politique municipale au sein de nos villages, de nos régions.

Je ne commenterai pas ici les élections »sérieuses », les Montréal, Québec ou Trois-Rivières, mais bien les luttes de proximité, les élus de nos campagnes, de nos villages…

Tout d’abord, pour avoir vécu avec un de ces hommes qui se dévouent pour que le quotidien de tous soit allégé et à l’abri de mauvaises surprises, je dois vous dire que j’ai un respect énorme pour les femmes et les hommes politiques, particulièrement pour ce pallier de gouvernement bien ingrat, celui de la politique municipale. En effet, peu importe les gestes posés, ces élus sont sans cesse critiqués.

Mais malgré le respect que j’ai pour ces têtes blanches qui nous guident et nous gouvernent dans ces petits coins de pays, je me questionne sur le manque de fougue, de jeunesse, de dynamisme, de femmes…..

Pour avoir été au congrès de la fédération des municipalités (FQM), j’ai pu constater de visu la blancheur de ces têtes dirigeantes… Et la raison en est bien simple. Un maire de petite municipalité ne gagne que quelques milliers de dollars par année pour ce rôle pourtant bien lourd et important qu’on lui confie. La majeur partie de son dévouement en est un de bénévolat. Et pour cela, il faut avoir du temps, ou être indépendant de fortune…

Alors qui peut se permettre d’y consacrer autant d’heures? Les retraités ou alors les « fous » comme mon homme !!!

Mais nous avons de drôles de balises pour mettre une importance financière à ce genre de rôle pourtant si précieux. De la même façon que les enseignants du primaire sont  moins payés que ceux du secondaire ou du CEGEP? Et pourtant on leur confie nos enfants si petits, si fragiles, si « malléables » dans leur apprentissage…. Devrions-nous revoir nos priorités?

Bref, le pouvoir de proximité, celui de l’homme ou la femme que l’on vient voir même un dimanche matin, parce que la fosse sceptique est bouchée, que le chien du voisin dérange ou que l’on arrive pas à payer ses taxes, il est si important. De plus, tant de projets de MRC, de dévelopement, tant humain, qu’économique ou culturel gagneraient à avoir un peu de jeunesse et de fougue autour des grandes tables rondes… Loin de moi l’idée de blâmer ces têtes blanches pour qui j’ai beaucoup de respect, mais questionnons-nous comme société… Si on veut que les jeunes puissent intégrer ces rôles et participer pleinement au changement dans nos régions et bien…. Ouvrons-leur la porte en votant des conditions décentes pour nos élus!