Voici bien longtemps que je n’ai pris la plume pour t’écrire… Si longtemps que ma plume s’est envolée, remplacée par le clavier.
Il suffit d’observer le décor qui change pour deviner que tu es déjà presque parmi nous. Les premiers flocons te précèdent… Les maisons se maquillent…. Et déjà les magasins fourmillent…
Tu connais, petit papa, mon malaise de Noël. Oh il n’est pas dirigé contre toi ce malaise, tu incarnes le pire comme le meilleur. Parfois tu es indécent, avec ton trop-plein d’abondance et ces cadeaux aux mille couleurs fabriqués par les petites mains de tes lutins affamés… À l’autre bout du monde.
Mais tu es aussi magnifique, quand tu déambules dans les couloirs d’hôpitaux, d’orphelinats, sur les coins de rues, avec ta horde usée pleine de cadeaux recyclés et à peine emballés, mais qui savent faire naître cette étoile au fond de l’œil de l’enfant.
Père Noël je fais appel à toi. Je ne souhaite ni festin, ni cadeaux, mais un peu de magie. Père Noël, mon Québec est malade. Il souffre d’austérité. Loin d’être une maladie orpheline, c’est plutôt une sorte d’épidémie ! Et tu sais, le pire n’est pas la maladie, mais la fuite de l’espoir. Je me tourne à gauche et à droite et il semble s’être envolé. Les bras sont lourds, les dos voutés… Difficile de rester digne, de maintenir le cap, quand l’horizon est si embuée… On cherche la direction, le capitaine ?
Père Noël, la convalescence sera longue… Les effets secondaires puissants….
Mais juste de te l’écrire je me sens déjà mieux. Est-ce le pouvoir magique de ta féérie de Noël ou la résilience légendaire de l’humain. Mais en fait Père Noël, j’abrège ma conclusion. Voici quelques mots que j’ai écris un peu plus tôt. Et parce que la magie est en nous et que je crois en l’humain, je combattrai cette impuissance…Merci pour ton écoute Père-Noël et dans ton grand Nord, au fond là-bas, n’oublie pas de remettre l’espoir dans les souliers petits et grands….
L’humain est fascinant….
Dans ce qu’il est imparfait! De ses failles parfois si incisives et profondes que sombrer semble beau…. peut s’ériger la vie, la magie, la poésie.
De l’injustice cruelle d’un coin de rue de l’ailleurs peut naître un moment de grâce au sourire de l’enfant.
Quand le décor devient propice au néant; alors s’allume l’instant. Celui-là même qui devient résilience. Quand le bond redéfinit la forme et que la bataille cesse à la Cour des « pourquois »…
Et c’est à ce moment, à ce moment seulement….
Entre le drame et la naissance, déshabillé de rage et gonflé de courage que l’humain se relève…. Et qu’il dépose une pierre à l’érection de cette étrange cathédrale…
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